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Vidéo Espionnage sexuel : deux netizens en guerre contre les "molkas", les vidéos volées qui font fureur en Corée du Sud

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Netizens : deux Coréennes en guerre contre les molkas, les vidéos d'espionnage sexuel
Envoyé spécial. Espionnage sexuel : deux netizens en guerre contre les "molkas", les vidéos volées qui font fureur en Corée du Sud Netizens : deux Coréennes en guerre contre les molkas, les vidéos d'espionnage sexuel (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Dans cet extrait d'un reportage d'"Envoyé spécial" consacré aux citoyens internautes qui veulent faire bouger la Corée du Sud, zoom sur le combat de deux jeunes femmes contre les "molkas", ou vidéos d'espionnage sexuel.

"A partir du milieu des années 90, notre spécialité est devenue la caméra cachée", explique Ha Yena. Cette trentenaire a fondé l'association Digital Sexual Crimes Out (DSO) pour y mettre fin. La Corée du Sud est le pays au monde qui consomme le plus de vidéos en caméra cachée. Et pas n'importe lesquelles : des vidéos d'espionnage sexuel, tournées en cachette par des inconnus ou des membres de la famille, souvent les petits copains, et mises en ligne sur des sites porno. On les appelle les "molkas". Un fléau responsable d'un quart des délits sexuels, et qui a fait un bond de 800% en dix ans.

La police ne prend pas en compte les plaintes

Selon Yena, inutile de compter sur les autorités pour s'attaquer au problème : "On peut dire que le gouvernement reste indifférent face aux crimes sexuels en ligne", s'indigne-t-elle, affirmant que "la police ne prend pas en compte les plaintes". Dans leur petit local de Hongdae, le quartier étudiant de Séoul, Yena et son amie Abio font donc son travail. Les deux citoyennes du net ou "netizens" aident ensuite les victimes à monter des dossiers pour les procès et font pression sur les juges.

Des caméras espions en vente au marché

Parallèlement, elles mènent aussi un combat contre "l'arme du crime sexuel" : elles ont décidé de faire interdire dans tout le pays ces minicaméras, que les Sud-Coréens ont fini par appeler "molkas" comme leur production. Sur ce grand marché électronique de la capitale, le voyeur déboursera de 30 à 200 euros pour un modèle adapté à son objectif (se glisser sous les jupes des filles, espionner dans les toilettes publiques…). Modèle star du moment : une minuscule caméra bouton vendue 100 euros. Comme les vendeurs n'apprécient pas trop la publicité, "Envoyé spécial" y a suivi les deux netizens en… caméra cachée. .

Extrait de "Corée du Sud : les justiciers du net", à voir dans "Envoyé spécial" le 7 juin 2018.

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