: Vidéo Corée du Nord, le pays le plus militarisé et le plus fermé du monde
Dans "Envoyé spécial" du jeudi 16 avril, les journalistes Nathalie Tourret et Julien Alric ont pu approcher la zone dite "démilitarisée", frontière entre Corée du Nord et Corée du Sud. Extrait.
Cette zone qui sépare les deux pays est le symbole des tensions entre le régime de Kim Jong-un au nord et la présidence de Park Geun-hye au sud. Deux modèles fondamentalement opposés. La Corée du Nord est un pays isolationniste, sans aucune ouverture vers le monde extérieur.
"Si les États-Unis nous déclarent à nouveau la guerre, nous les anéantirons"
Dans ce pays qui est le plus militarisé au monde, tous les citoyens de sexe masculin passent dix ans au service de l’armée. Un tiers de la population est réserviste. Une démonstration de force pour contrer les menaces extérieures, mais aussi intérieures, car le régime ne tolère aucune contestation et tout est prévu pour contenir les opposants.
La journaliste Nathalie Tourret, avec son accompagnatrice, a pu interviewer le lieutenant-colonel Nâm. Celui-ci exhibe fièrement l’armistice signé en 1953, marquant la fin de la guerre de Corée. "Nous avons exposé un drapeau de notre pays. Les États-Unis, eux, se sont cachés derrière celui des Nations unies. Soixante années ont passé, mais nous avons conservé ce drapeau, preuve de leur agression contre nous, et de leur défaite. Si jamais les États-Unis oublient le passé et nous déclarent à nouveau la guerre, nous les anéantirons."
La menace n’est jamais loin
Impossible ici d'échapper au discours officiel et d'enquêter, par exemple, sur le fonctionnement de l’armée, sous peine de s'exposer à des menaces clairement affichées : "Vous savez, si vous posez trop de questions sur les questions militaires, alors, on ne sait pas où est-ce que vous allez finir...", traduit l’accompagnatrice. Le lieutenant-colonel ne répondra ni aux interrogations sur l’armée ni à celles sur les camps de détenus politiques.
Marcher au pas ou terminer dans les camps
Selon l’ONU, de 80 000 à 120 000 personnes seraient détenues dans les camps nord-coréens. Un nombre qui ne comptabilise que les prisonniers dits "politiques". Il n’y a pas d’images, juste des dessins. De nombreux croquis d’anciens prisonniers réfugiés en Corée du Sud témoigneraient des atrocités commises dans ces camps : tortures quotidiennes, privation de nourriture, avortements forcés...
Sur Twitter, ce document exceptionnel a fait réagir de nombreux abonnés :
Glaçant reportage sur la Corée du Nord. Un pays où l'Etat est tout et la liberté n'est pas. #EnvoyeSpecial
— Lora Nivesse (@loranivesse) April 16, 2015
Reportage saisissant sur la Corée du Nord : un pays en vase clos. #EnvoyeSpecial #France2 #totalitarisme
— Clément Bussy (@clbussy) April 16, 2015
#EnvoyeSpecial en Corée du Nord c'est impressionnant: Orwell et Huxley n'auraient pas pu imaginer pire. On tremble jusque devant son écran.
— Qaherabear (@Qaherabear) April 16, 2015
L'horreur d'un régime Nord Coréen plus que contrôlé.. Quand la peur organise ta vie... Plus de mots, vraiment choqué #EnvoyeSpecial
— Loann Greulich (@LoannGr) April 16, 2015
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