Envoyé spécial du 2 avril 2015
"Envoyé spécial" vous propose cette semaine :
- Voyage dans l'Aisne, où le FN a remporté quatre cantons. Portraits de ces électeurs déçus qui ont voté pour le Rassemblement Bleu Marine aux élections départementales.
- Sur les questions d’environnement, la France est en retard sur ses voisins européens. Le sac plastique est un exemple concret de ce désengagement des Français. Alors que leur temps d’utilisation est très court, ces sacs mettent quelques centaines d’années à se décomposer. Comment changer les habitudes des consommateurs, et quelles sont les alternatives au sac plastique ?
- Aux États-Unis, 32 États appliquent la peine de mort. Depuis plusieurs mois, l’injection létale connaît quelques ratés, infligeant aux détenus du couloir de la mort des souffrances atroces avant le dernier souffle. Les proches et les associations de défense des droits de l’homme attaquent aujourd’hui le pays pour traitements inhumains. Mais comment en est-on arrivé là ?
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Français à bout de souffle
Un électeur sur deux seulement a voté dimanche dernier, et ils sont de plus en plus nombreux à se détourner des partis traditionnels, de gauche comme de droite. L'UMP et le PS ne séduisent plus l'électorat. Ces élections ont été l'occasion de sanctionner la politique gouvernementale en place. Un vote sanction qui pèse lourd au niveau local, alors que le Premier ministre Manuel Valls, hormis une vague main tendue aux Verts, ne semble pas se préoccuper d'un changement de politique. Même si le grand gagnant de ce scrutin reste l'adversaire historique principal de la gauche, le Front national a tout de même fait une percée inédite. Cependant, le Rassemblement Bleu Marine a échoué à remporter un département, malgré sa soixantaine d'élus locaux.
Envoyé spécial vous propose, au lendemain des élections départementales, un voyage dans l’Aisne, où le Front national a remporté quatre cantons. Avec des usines qui ferment et un taux de chômage de 14 %, la parole est donnée à ces Français coincés entre colère et désespérance.
Le grand méchant sac
Est-ce bientôt la fin des sacs plastiques à usage unique ? En décembre, l’Assemblée nationale a examiné un projet de loi sur la transition énergétique. Parmi les grands coupables, le sac plastique qui dépanne le consommateur lorsqu’il fait ses courses. Selon les chiffres du gouvernement, cinq milliards de sacs plastiques sont encore distribués aux caisses des magasins, ainsi que 12 milliards dits "fruits et légumes".
Un amendement voté le 25 juin 2014 prévoit d’interdire les sacs plastiques à usage unique à partir du 1er janvier 2016. Dix mois pour se débarrasser d’un produit installé dans notre quotidien, dans nos habitudes depuis près de soixante ans.
Qu’est-ce qui va succéder à ce bon vieux sac ? Peut-on fabriquer des sacs biodégradables à base de matière organique ? Sont-ils vraiment écolos ? Pour Envoyé spécial, une équipe est partie sur la trace des alternatives au sac plastique.
Carnet de route aux États-Unis : la peine de mort en panne
Le 6 août 1890, William Kemmler est le premier Américain exécuté sur la chaise électrique. À l’époque, la première décharge n’avait pas suffi à arrêter son cœur. Une mort douloureuse et inhumaine, et pourtant, la méthode s’est répandue dans une partie du pays. Au fil des années, d’autres États ont développé les chambres à gaz, la pendaison. En 1977, l’Oklahoma adopte l’injection létale. Celle-ci se répand et devient la principale méthode proposée aux détenus condamnés à la peine de mort (98 % des 500 dernières exécutions). Aux États-Unis, 32 États appliquent encore la peine de mort.
Pourtant, l’injection létale est de plus en plus contestée. Elle qui devait être la plus "humaine" des méthodes connait aussi des ratés. Certains condamnés ont agonisé dans d’atroces souffrances avant de rendre leur dernier souffle. Leurs proches attaquent aujourd’hui l’État pour "traitement inhumain". Certains annoncent déjà le retour du peloton d’exécution.
Comment en est-on arrivé là ? Envoyé spécial a pu remonter la piste de ces produits létaux. L’enquête a conduit des prisons américaines aux grands laboratoires européens. Au bout de cette chaîne, une association basée en Angleterre qui a lancé cette nouvelle forme de guerre contre la peine de mort, en dénonçant ceux qui fabriquent ces produits.
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