Les quatre temps forts de DPDA avec Jean-François Copé
Le président de l'UMP était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", jeudi soir sur France 2. Débriefing de sa prestation.
Jean-François Copé reste le président d'une UMP en pleine reconstruction, qui souffre encore de ses divisions et de ses querelles d'ego. Sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", jeudi 10 octobre, le député-maire de Meaux a refusé de se prononcer sur son avenir en vue de l'élection présidentielle de 2017. En revanche, il a décidé de taper autant sur le gouvernement que sur le Front national, avec les municipales de 2014 en ligne de mire.
Le coup de pied au Front national...
Rapidement questionné sur la stratégie de la droite décomplexée qui pourrait faire monter le Front national, le président de l'UMP a décidé de répondre en cognant sur le programme du FN. "Il faut lire le programme du FN, il est absurde", a insisté Jean-François Copé en évoquant pêle-mêle le rétablissement de la peine de mort pour les dealers, l'immigration zéro.
Mais il a surtout insisté sur le programme économique du FN en fustigeant la nationalisation des entreprises en difficulté et le retour au Franc, qui entraînerait selon lui l'inflation. "Le FN, c'est un suicide économique programmé." Enfin, pour répondre à Marine Le Pen qui envisage de saisir la justice pour ceux qui qualifient le Front national de parti d'extrême droite, il a assuré "c’est un parti extrémiste". Il a estimé que le programme du FN n'était pas de droite mais un "copié-collé des communistes" notamment sur le retour à la retraite à 60 ans.
... mais le clin d'œil à ses électeurs
Jean-François Copé a réaffirmé la stratégie du "ni-ni" pour les élections intermédiaires à venir. Il a rappelé la nécessité d'un vote utile, en estimant qu'en votant FN, les électeurs favorisaient la gauche : "Est-ce que les Français veulent voir des François Hollande dans toutes les villes de France ?" Il a même refusé de s'exprimer sur son choix lors d'un éventuel duel entre Marine Le Pen et François Hollande en 2017, en évoquant une hypothèse improbable.
Le président de l'UMP a surtout capté l'attention des électeurs du FN en remettant en question le principe du droit du sol : "Il n'y aucune raison de donner automatiquement la nationalité française aux enfants nés de parents arrivés illégalement en France." Une mesure qui figurait dans le programme de Marine Le Pen en 2012, comme le rappelle L'Express. Concernant les Roms, il a plaidé avec fermeté pour des explusions ajoutant que "la France est beaucoup trop attractive socialement pour les immigrés qui viennent en France".
Le cri de colère d'une demandeuse d'emploi
La passe d'armes avec Najat Vallaud-Belkacem
"Je pense qu'ils ont imaginé que vous alliez raser gratis. Et que pour beaucoup d'entre eux, c'est une vraie désillusion". Jean-François Copé a commencé par livrer son explication la défaite de l'UMP en 2012 en réponse à la porte-parole du gouvernement. Les deux débatteurs se sont ensuite affrontés sur le chômage des jeunes et l'augmentation des impôts, chacun reprochant à l'autre les erreurs de son gouvernement.
Attaqué par le maire de Meaux, Najat Vallaud-Belkacem a refusé de prendre parti concernant l'affrontement Valls-Duflot sur les Roms. Le débat s'est conclu sur un affrontement à propos des rythmes scolaires. Jean-François Copé estime que le Premier ministre a donné raison à l'UMP en accordant de la souplesse sur l'application de la réforme, Najat Vallaud-Belkacem considère que l'UMP agit avec des visées électoralistes en prenant "en otage les enfants".
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