: Vidéo Complément d'enquête. Les déchus de la République
La déchéance de nationalité, on n'en parlait pas, mais elle existait déjà. Son extension provoque un débat houleux. L'indignité nationale a été proposée comme alternative. De quoi s'agit-il ? Rappel de faits historiques et paroles d'ex-Français récemment déchus dans "Complément d'enquête".
Elle est devenue le boulet du gouvernement. C'est elle la cause directe de la démission de Christiane Taubira, qui publie même un livre-réquisitoire. La déchéance de la nationalité est un sujet qui fâche une bonne partie de la gauche. Et des Français, si l'on en croit le nombre de ceux qui ont bravé la pluie, le samedi 30 janvier, pour manifester contre la réforme de la Constitution.
On en parlait peu, mais elle existait déjà. On l'associait souvent au régime de Vichy ou on la confondait avec l'indignité nationale. La mesure était peu usitée. Depuis 1973, 26 Français ont été déchus de leur nationalité.
Humiliés de se sentir citoyens de seconde zone
La déchéance de ces trois quadragénaires rencontrés par Rola Tarsissi est toute récente : elle date d'octobre dernier. Pour "Complément d'enquête", ils reviennent sur le "choc" qu'ils ont ressenti. Leur pays leur a retiré le droit de vote ou les a exclus de certains métiers, comme ceux de la fonction publique. Ils se sentent citoyens de seconde zone et disent leur humiliation.
Témoignages d'ex-Français déchus de leur nationalité ou frappés "d'indignité nationale".
Une enquête de Rola Tarsissi, Carine Guillemin, Irène Bénéfice,Violaine Vermot-Gaud, Stephan Le Guel, Julie Martin, Marine Cargnino et Vincent Gobert, diffusée dans "Complément d'enquête. France, je t'aime, moi non plus !" le 4 février 2016.
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