: Vidéo "Casser, ça fait du bruit, ça a de l'impact" : des membres du Black bloc se confient à "Complément d'enquête"
Le 1er mai 2018 à Paris, ils étaient 1 200 "individus cagoulés et casqués" venus en découdre avec les CRS. Qui sont ces garçons et filles qui croient aux coups de force ? "Complément d'enquête" a suivi trois d'entre eux quelques jours plus tard, lors de la "fête à Macron".
Le 5 mai, dans une ambiance bon enfant, 40 000 personnes manifestent pacifiquement à Paris contre le président. En marge, de jeunes membres du Black bloc vérifient discrètement leur équipement : cache-cou, sweat à capuche, sérum phy(siologique) pour nettoyer les yeux après avoir reçu des gaz lacrymogènes, compresses, sparadrap…
Avant de rejoindre la tête du cortège, loin du service d'ordre des syndicats, ils vont s'assurer que leur téléphone portable est éteint, la carte SIM et la batterie retirées… des astuces pour ne pas trahir leur position, apprises par le bouche-à-oreille. Là, en quelques minutes, ils apparaîtront en tenue de combat, avec masque et capuche relevée. Identiques et anonymes, fondus dans un bloc noir.
A première vue, des jeunes polis et inoffensifs
"Complément d'enquête" a interrogé Danielle, 20 ans, étudiante en arts plastiques, Maxime, 17 ans, et Jonathan, 18 ans, apprentis en mécanique. Tous trois se disent anarchistes et adeptes de la casse. A première vue, des poids plumes, des jeunes polis et inoffensifs. Mais quand on leur parle des CRS, ils montrent les dents. "On les attaque parce que c'est le symbole de l'oppression de l'Etat. Donc ça passe par faire des barricades et lancer des pierres." Casser, est-ce que ça ne décrédibilise pas les manifestants ? "Oui, mais ça fait du bruit, ça a plus d'impact. Ça pousse les gens à l'action directe."
Extrait de "Black bloc : sous les K-way, la rage", à voir dans "Complément d'enquête" le 7 juin 2018.
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