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Vidéo A Bure, dans la Meuse, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête"

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A Bure, dans la Meuse, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête"
A Bure, dans la Meuse, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête" A Bure, dans la Meuse, plongée au cœur du laboratoire d'enfouissement des déchets nucléaires "ultimes" avec "Complément d'enquête" (COMPLÉMENT D'ENQUÊTE / FRANCE 2)
C'est un projet de poubelle nucléaire dont le coût est estimé à 35 milliards d'euros, l'un des chantiers les plus colossaux (et controversés) jamais lancés en France. Dans quelques décennies, les déchets radioactifs les plus dangereux doivent être enfouis à Bure, dans la Meuse… pour des centaines de milliers d'années. Visite à 500 mètres sous terre avec "Complément d'enquête".

A l'heure où l'Etat a remis le nucléaire au centre de sa politique énergétique, comment va-t-on gérer les rebuts de nos centrales ? Et que faire des déchets dits "ultimes", dont certains resteront radioactifs pour des milliers d’années ? Officiellement, ils ne représenteraient pas plus de 4% du combustible usé de nos centrales. Ces résidus issus du cœur de nos réacteurs doivent être stockés le plus loin possible des populations.

La solution retenue par la France s'appelle le "stockage en couche géologique profonde". Elle est censée nous protéger, ainsi que les générations futures, de l'extrême dangerosité de ces déchets. Le site choisi pour leur enfouissement à 500 mètres sous terre se trouve à Bure, dans la Meuse. Actuellement, il n'accueille aucun de ces déchets ultimes, mais un laboratoire de recherche de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l'Andra. Ses ingénieurs étudient ce projet d'enfouissement, le plus avancé au monde avec celui de la Finlande.

Comme au musée, visite guidée... par une chargée de communication

Chaque année, plus de 10 000 personnes visitent le site du projet Cigéo (Centre de stockage industriel géologique). Une équipe de "Complément d'enquête" a accompagné six étudiants ingénieurs et géologues. Après six minutes de descente à travers l'écorce terrestre, les visiteurs, équipés d'un casque et d'une combinaison, débouchent dans la galerie de 2 kilomètres creusée pour le laboratoire. Le futur projet en comptera 250, l'équivalent du métro parisien.

Nous voici au niveau de l'épaisse couche d'argile réputée imperméable qui doit emprisonner les déchets dont la radioactivité est la plus intense et la plus longue. Ils seront stockés dans de petits tunnels, dont les déformations éventuelles sont mesurées et surveillées au moyen d'extensomètres.

Comme dans un musée, la visite est guidée… par une chargée de communication. C'est elle qui fournit ces explications. Elle met en avant les "28 000 points de mesure en continu qui permettent de collecter environ 2,5 millions de données par jour", exploitées "depuis plus de vingt ans". De quoi, selon elle, démontrer "la sûreté du stockage à long terme". Message reçu : les étudiants semblent convaincus que "tout est bien sécurisé" et qu'il s'agit de "la meilleure solution qu'on a pour l'instant". Tous les déchets ultimes issus des réacteurs de nos centrales ne seront pas stockés ici avant 2080.

Extrait de "Déchets nucléaires : quand nos poubelles débordent", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 12 octobre 2023.

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