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Complément d'enquête. L'insaisissable monsieur Leclerc

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Qui est vraiment Michel-Édouard Leclerc, "MEL" pour les intimes ? Un dirigeant moderne habité par la défense du consommateur ? Un patron cynique obsédé par la baisse des prix, sans pitié pour ses fournisseurs ? Un philanthrope hanté par sa mission sociale ? Portrait d'un homme complexe aux multiples facettes.

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Militer pour la libre concurrence, défendre le pouvoir d'achat, promouvoir le développement durable, préserver la sécurité alimentaire et la qualité, faciliter l'accès à la culture… Ce sont quelques-uns des engagements pouvant figurer dans un programme électoral que Michel-Édouard Leclerc, 63 ans, docteur en sciences économiques et président-directeur général de l'enseigne de grande distribution E.Leclerc, défend sur le blog De quoi je me M.E.L qu'il tient depuis une dizaine d'années. 

Ce chef d'entreprise atypique a repris le flambeau de l'entreprise familiale en 2006, succédant à son père Édouard, qui avait ouvert son premier magasin en 1949 à Landerneau (Finistère). Homme d'affaires influent, capable de faire changer les lois à son avantage, il dirige aujourd'hui l'enseigne numéro 1 de la grande distribution, comptant plus de 100 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires de 45,7 milliards d'euros (carburant compris) en 2014.

Un spécialiste des coups de com

Le magazine Complément d’enquête (FacebookTwitter#Cdenquete) diffusé sur France 2, a cherché à décrypter l'image ambivalente de cet homme de communication hors pair au sourire permanent devant les caméras. Est-il habité par la défense du consommateur ou est-il un patron obsédé par la baisse des prix, sans pitié pour ses fournisseurs qui tracent de lui le portrait d'un redoutable négociateur quand ses proches le décrivent comme un infatigable philanthrope hanté par sa mission sociale ?

Ce hors-série de Sylvain Pak et Pierre Tailliez est consacré à ce spécialiste des coups de com qui, adolescent, se rêvait prêtre missionnaire et qui revendique s'être opposé en 1981 à la loi Lang sur le prix unique du livre, au nom de la lutte en faveur du pouvoir d'achat et contre les monopoles. Souvent accusé de double discours, mais rarement de langue de bois, l'insaisissable monsieur Leclerc se targue de parler vrai, tout en gardant sa part de secret.

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