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Complément d'enquête : "Entente sur les prix : payons-nous trop cher ?"

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Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

Pendant six ans, les grands noms des fabricants de yaourts se seraient mis d'accord sur les prix, afin d'éviter la concurrence. Une pratique illégale qui leur a valu une amende de 192 millions d'euros. Quels sont les moyens de l'Autorité de la concurrence pour établir un flagrant délit ? "Complément d'enquête", jeudi 23 avril, à 22h30, sur ces petits arrangements qui nous coûtent cher à notre insu.

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L'Autorité de la concurrence a condamné, le 12 mars 2015, onze fabricants de produits laitiers pour "entente sur les prix". Comme dans un polar, ils complotaient dans des cafés ou des hôtels. Ils passaient leurs appels téléphoniques via des appareils "fantômes", pas officiellement attribués aux fabricants. Les quatre leaders du secteur avaient pris l'habitude de se consulter pour se mettre d'accord sur les prix et se répartir les volumes des marques de distributeurs. Des pactes de non-agression ont également été signés, en faussant les appels d'offres lancés par la grande distribution.

Cette entente illicite est tellement grave qu'elle avait été surnommée le "cartel du yaourt". Onze fabricants de produits laitiers frais, accusés d'entente commerciale sur les prix et sur la répartition du marché des marques distributeurs de 2006 à 2012, ont été condamnés ce jeudi à des amendes d'un montant total de 192,7 millions d'euros, annonce l'Autorité de la concurrence.

Cartel du yaourt et lobby des taxis

Derrière l'étiquette, il y a eu entente sur des produits aussi divers que les shampooings, la farine ou même les abonnements téléphoniques. L'Autorité française de la concurrence a prononcé le 18 décembre 2014 deux amendes d'un montant cumulé de 951 millions d'euros à l'encontre du secteur de l'entretien, de la beauté et de l'hygiène pour avoir coordonné leur politique commerciale auprès de la grande distribution. Ils se sont concertés sur les hausses de prix entre 2003 et 2006.

Comment ces cartels se sont-ils formés ? Comment ont-ils été démantelés ? Quand une seule entreprise s'accapare un marché, le risque pour le client est de payer plus cher sans savoir pourquoi. Par exemple, les taxis parisiens sont, pour la moitié, dépendants d'une seule entreprise. Complément d'enquête s'est penché sur les pratiques discrètes de l'empire G7.

Au sommaire :

Le cartel du yaourt

Tous les ans, ils traitent une centaine de dossiers portant sur des ententes illégales. Les enquêteurs de l'Autorité de la concurrence épluchent des carnets saisis lors de perquisitions dans des entreprises privées.
Enquête de Thierry Vincent et Jennifer Deschamps dans les coulisses d’une institution.

G7, des taxis en or

Les taxis parisiens forment un milieu opaque et fermé, où des entrepreneurs se sont bâti des fortunes dans le plus grand secret. C'est l'histoire de la famille Rousselet, qui règne en maître sur les taxis de la capitale depuis que leur société, G7, a discrètement racheté son principal concurrent, les Taxis Bleus. Décryptage d'une méthode commerciale qui rapporte gros, parfois au détriment du client.
Un reportage d'Olivier Sibille et Lou Krikorian.

L'Ethiopie casse les prix

Enquête dans le pays où les salaires sont les plus bas du monde.
Un reportage de Tristan Waleckx, David Da Meda et Anne Cohen.

La rédaction de Complément d'enquête invite les téléspectateurs à commenter l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #Cdenquete.

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