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Vidéo "20h30 le dimanche". La colère et l'engagement de Carole Bouquet contre les violences sexuelles sur les enfants

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VIDEO. "20h30 le dimanche". La colère et l'engagement de Carole Bouquet contre les violences sexuelles sur les enfants
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Carole Bouquet, porte-parole de "La Voix de l’Enfant", s’est notamment élevée contre de récentes décisions de justice concernant des violences sexuelles sur enfants. Elle a d’autre part annoncé que l’association allait travailler avec Brigitte Macron et des spécialistes de l’enfance sur un fascicule à l’intention des professionnels travaillant notamment dans les crèches. Extrait du magazine "19h le dimanche" du 4 mars.

La comédienne Carole Bouquet ne veut pas être emportée par l’émotion sur le plateau du magazine "20h30 le dimanche", mais rappelle, en lisant un texte, "qu’il y a deux affaires judiciaires de deux fillettes de onze ans victimes d’un rapport sexuel avec pénétration, dont un viol. C’est un alarmant constat que le déni du viol de fillette requalifié d’atteinte sexuelle. En 2009, un homme de 22 ans au moment des faits aborde une petite fille de 11 ans qui joue en bas de son immeuble. Il l’entraîne dans un parc voisin et l’oblige à une relation sexuelle. Elle découvrira quelques mois plus tard qu’elle est enceinte, ce qui alerte sa famille sur ce qui s’est passé. La famille de la fillette a porté plainte pour viol, expliquant que la petite fille avait dit combien elle avait eu peur. Tétanisée, elle était incapable de se défendre. Les jurés ont considéré que cette relation sexuelle était… consentie."

La porte-parole de La Voix de l’Enfant depuis trente ans poursuit sa lecture : "Onze ans ! La justice dit ne pas avoir pu retenir la violence, la menace, la contrainte ou la surprise qui constituent les éléments du viol. Dans cette affaire, l’avocat général avait requis huit ans de prison et un suivi judiciaire. L’accusé, présumé auteur, a été acquitté et les jurés de la cour d’assises de Melun n’ont pas tenu compte de l’âge de la victime, ni de son état de sidération et de terreur." Carole Bouquet précise que l’association qu’elle représente a fait appel. "Une petite fille de 11 ans !", répète-t-elle en colère et incrédule devant une telle décision judiciaire.

"Dès la maternelle, on peut apprendre à un enfant à dire non"

"La majorité sexuelle est de 15 ans, poursuit la comédienne engagée depuis tant d’années contre les violences sexuelles sur les enfants. Qu’aurait-elle dû faire cette petite fille, puisqu’il y a quatre mots : la contrainte, la menace, la violence ou la surprise ? Comme elle ne s’est pas roulée par terre en se mettant à hurler… Bien évidemment, un prédateur sexuel avec des enfants est charmant. Il ne fait pas peur, sinon, l’enfant n’irait pas du tout vers lui ou vers elle. Alors, Brigitte Macron a convoqué Martine Brousse, de La Voix de l’Enfant, il y a quelques jours. Nous allons travailler avec elle pour faire un groupe pluridisciplinaire avec des juristes, des pédiatres, des pédopsychiatres, un professeur de neurosciences… pour réfléchir à comment protéger les enfants dès la maternelle."

Carole Bouquet développe la démarche à mener auprès des plus petits : "Il s’agit de leur apprendre, avec les mots adaptés à la petite enfance, ce que c’est que leur corps, comment dire non. Et faire aussi un fascicule qui aiderait aussi les professionnels qui travaillent dans les crèches et les PMI, pour qu’ils ne soient pas totalement démunis, car ils sont confrontés dès le plus jeune âge aux maltraitances. Et cela concerne autant les filles que les garçons. Quand j’ai commencé à me battre contre les violences sexuelles sur les enfants, j’ai reçu beaucoup de photos de nourrissons que des prédateurs sexuels utilisaient. Des photos avec des sexes dans la bouche, des pénétrations. Comme le nourrisson n’a aucun moyen de se défendre mais qu’il est dans les crèches, les adultes présents ne doivent pas être démunis, mais savoir à qui s’adresser et comment faire. Dès la maternelle, on peut apprendre à un enfant à dire non, ce que c’est que l’intimité, le respect."

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