: Vidéo "Mon métier, c’est de construire des dictées" , Rachid Santaki veut réconcilier les jeunes avec cet exercice

Rachid Santaki, passionné par la langue de Molière, compte à son actif plus de 500 dictées géantes qu'il organise depuis maintenant plus de dix ans. Son petit rituel : rassurer les troupes avant l’exercice que beaucoup redoutent. Cette fois, l’éducateur se rend dans un collège à Evreux pour préparer les élèves à la pratique, qui aura lieu cette fois dans un grand théâtre de la ville.

L'exercice ne réjouit pas Sadia, en classe de cinquième. Elle avoue ne pas aimer écrire. Même son de cloche lorsque la question est posée à Ahmed, en classe de CM2. Il avoue ne pas trop aimer l’orthographe. D’autres, en revanche, se montrent plutôt confiants.

"Hippopotomonstrocesquipédaliophobie"

"Quand la prof’ commence à lire certains mots, il y a des mots qu’on ne comprend pas. J’essaye de bien les écrire, parce que ça donne des points en plus, mais parfois, j’en pleure", reconnaît une jeune fille. Des appréhensions contre lesquelles le féru de la langue française veut lutter. Rachid Sataki a un exercice bien spécifique : il montre aux élèves le mot "hippopotomonstrocesquipédaliophobie". Face aux regards stupéfaits, il admet que ce mot n'existe pas, un procédé qui vise à illustrer la peur des "longs mots" pour mieux la déconstruire.

"Mon métier, c'est de construire des dictées. Quand on n'aime pas la dictée, je vous le dis par expérience, c’est parce qu’on a peur de la mauvaise note. Ça va enlever sur ma moyenne. Ça peut être inconfortable de se dire que j’ai des difficultés, explique Rachid aux adolescents. Tant que vous chercherez la raison de votre erreur et que vous travaillez, vous allez progresser."

Extrait de "Monsieur Dictée", diffusé dans le magazine "13h15 le samedi", le 15 avril 2023.

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