"13h15 le samedi". Le combat des Indiscrète

C’est l’histoire du combat mené par Béatrice Mongella et Christelle Bois pour sauver l'entreprise de lingerie fine Indiscrète, qu'elles ont fondée en 2010 avec Didier Degrand à Chauvigny, dans le département de la Vienne. Pour sauver les emplois, mais aussi pour honorer la mémoire du cofondateur et président de la marque, qui s'est donné la mort en août 2018 dans l'usine de confection haut de gamme labellisée Entreprise du patrimoine vivant (EPV).

Les trois cofondateurs étaient des anciens cadres de l’entreprise de lingerie Aubade, qui a délocalisé sa production en Tunisie et licencié en plusieurs vagues une très grande partie de son personnel. Ils avaient décidé d'investir la totalité de leurs indemnités de départ dans la création d’Indiscrète, une manufacture de lingerie fine, haut de gamme, entièrement confectionnée en France et vendue à domicile.

La liquidation judiciaire… quinze jours avant le suicide du dirigeant de la société

Les premières années ont été enthousiasmantes car les ventes avaient décollé. Malheureusement, comme de nombreuses petites entreprises françaises, en particulier dans ce secteur textile très concurrentiel, Indiscrète n’avait pas les reins assez solides pour faire face aux imprévus. Le magazine "13h15 le samedi" (Facebook, Twitter, #13h15) a suivi pendant plusieurs mois Béatrice, Christelle et les salariées d’Indiscrète dans leur démarche pour sauver leur manufacture.

Ce document signé Morgane du Liège, Guillaume Beaufils, Claire-Marie Denis et Bérengère Lafont rappelle le début de la descente aux enfers après le défaut d'un gros client et la liquidation judiciaire… quinze jours avant le suicide du dirigeant de la société. Le combat des Indiscrète a trouvé une issue heureuse le 15 janvier 2019 : le tribunal de commerce de Poitiers a validé le plan de continuation présenté par Michel Gouzon. Les vingt-huit salariés peuvent respirer. Aucun licenciement ne devrait avoir lieu.