13h15 le dimanche. Que cherche Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, divise son propre camp en s'attaquant à certains fondamentaux de la gauche. Et la droite lui reproche de ne pas rompre avec le gouvernement… Portrait d'un "futur grand politique", selon Jacques Attali, qui pense que l'essentiel "c'est de réussir, d'agir et de se rassembler".
"Macron... Comment vous dire ? Ras le bol, voilà ! Ras le bol, voilà ! Il faut qu'il mette toute son énergie, qui est grande, et sans doute ses talents, à accélérer la croissance et l'emploi. Je supporte de moins en moins à la fois l'arrogance, notamment sur les fonctionnaires [...], et en même temps une ignorance de ce que vivent les gens aujourd'hui… Il y a un moment où ce n'est plus supportable" (vidéo), a affirmé le 23 septembre dernier Martine Aubry, maire PS de Lille, après avoir entendu un certain nombre de déclarations d'Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique.
"La formule était raide, mais je la crois partagée, y compris dans l'exécutif", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste. Depuis son arrivée à Bercy en août 2014, Emmanuel Macron divise effectivement au sein même de son camp en remettant en question quelques-uns de ses fondamentaux : 35 heures, statut des fonctionnaires… "Je n'ai aucun état d'âme par rapport à ça. Je pense que l'essentiel, c'est de réussir, d'agir et de se rassembler" (vidéo), affirme-t-il de son côté.
Traître ? Visionnaire ? Joker ?
Le magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) diffusé sur France 2 trace le portrait d’un ministre qui entend se servir de la révolution numérique en cours pour faire bouger des lignes qui peuvent s'avérer clivantes. A bientôt 38 ans, l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République que Laurent Delahousse a rencontré, ne fait pas l'unanimité. Un traître à la cause pour la gauche de la gauche ? Un visionnaire égaré pour les libéraux ? Est-il finalement un joker bienvenu pour le pouvoir ?
A la veille d’une conférence de presse au cours de laquelle Emmanuel Macron doit dévoiler les orientations de sa nouvelle loi, Alexandre Paré et Benoît Viudès s'attachent à préciser les traits de cet inspecteur des finances dont Jacques Attali avait salué dans un tweet la nomination au ministère des Finances : "Un grand professionnel, un futur grand politique, un homme de culture. Bercy dans de très bonnes mains." Et présidentiable un jour ?
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