13h15 le dimanche : "Les arpenteurs de la Shoah"
La fin de la Seconde Guerre mondiale est célébrée tous les 8 mai. Au cours de ce conflit qui a mis l'Europe à feu et à sang, six millions de Juifs ont été exterminés par les nazis. Chaque année, une centaine de familles partent vers l’Europe de l’Est sur les traces de leurs ancêtres disparus. Ces voyageurs de la mémoire s'appellent les arpenteurs... Régine Frydman et Albert Herzfeld sont deux d'entre eux.
Des dizaines de Français passent chaque année leurs vacances dans des pays d'Europe de l'Est à tenter de retrouver une trace de la vie de leurs aïeux disparus pendant la Shoah. Ces voyageurs de la mémoire, descendants de certains des six millions de Juifs exterminés par les nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale, sont appelés "les arpenteurs".
Ils sont à la recherche du moindre indice matériel, des ultimes survivants de cette période de l'histoire européenne qui peuvent encore se souvenir d'un de leurs parents. Ces arpenteurs de la Shoah retournent sur les lieux de vie, et aussi de mort, de leurs proches, victimes de l'Holocauste, et dont ils ne savent parfois presque rien...
Pour se souvenir et ne jamais oublier
Le magazine 13h15 le dimanche a accompagné dans leur voyage deux de ces arpenteurs. Albert Herzfeld a perdu toute sa famille paternelle pendant la Shoah. Il y a une dizaine d'années, cet homme originaire du sud de la Pologne, ayant découvert de vieilles photos, veut retrouver la trace de sa cousine polonaise Hadasa, dont il a un portrait. Un guide, lui-même descendant de rescapés, va l'aider dans sa quête.
Régine Frydman avait 8 ans quand elle s'est retrouvée enfermée par les nazis, avec ses parents et sa petite sœur, dans le ghetto de Varsovie. Son père a pu les sauver, mais toute sa famille a été assassinée. Hantée par le souvenir de sa tante, vue pour la dernière fois dans le train pour un camp de la mort, elle fait le voyage du souvenir avec sa petite-fille pour qu'aucune génération n'oublie. Jamais.
Un document signé Aude Rouaux, Benjamine Jeunehomme, Boris Mélinand, Grégory Orain et Nicolas Berthelot. Graphisme : Antoine Laugier.
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