"La France ne livre déjà pas d’armes à Israël", affirme Jean-Louis Thiériot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et aux Anciens Combattants
Samedi 5 octobre, au micro de France Inter, Emmanuel Macron a déclaré qu’il était nécessaire de ne plus envoyer d’armes létales à Israël. Une prise de position qui a notamment provoqué la colère du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, alors que les commémorations se préparent pour le 7 octobre. "Nous avons actuellement, au Liban, 600 hommes engagés dans la FINUL et qui risquent leur vie. Toute parole que je pourrais tenir sur ce sujet-là pourrait mettre ces hommes en difficulté", explique Jean-Louis Thiériot, ministre délégué auprès du ministre des Armées et aux Anciens Combattants, invité de "La matinale week-end".
Selon lui, si des commentaires doivent être apportés aux propos d’Emmanuel Macron, cela doit venir soit de l’Élysée, soit du Quai d’Orsay. "En revanche, on peut dire qu’il ne s’agit pas d’une décision du président, la France ne livre déjà pas d’armes à Israël", précise Jean-Louis Thiériot, qui évoque par ailleurs les livraisons d’armes de l’Iran aux Houthis et au Hezbollah.
"Une construction à deux États"
Sur les propos de Michel Barnier dans le JDD du dimanche 6 octobre, dans lequel le Premier ministre réaffirme le droit d’Israël de se défendre, Jean-Louis Thiériot indique que la position française sur la question est "une série de constats". "Les attentats du 7 octobre sont des attentats terroristes. Face à une attaque, Israël a le droit de se défendre, et ce droit à la défense doit être exercé avec proportionnalité et des buts de guerre clairs et en préservant les civils", souligne Jean-Louis Thiériot.
Le ministre délégué appelle à un cessez-le-feu "avec des perspectives politiques qui incluront nécessairement une construction à deux États". "Pour arriver à cela, il faut des grands hommes d’État de part et d’autre", détaille-t-il.
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus
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