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VRAI OU FAKE : la France est-elle le pays d’Europe qui a le plus d'accidents du travail ?

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VRAI OU FAKE : la France est-elle le pays d’Europe qui a le plus d'accidents du travail ?
VRAI OU FAKE : la France est-elle le pays d’Europe qui a le plus d'accidents du travail ? VRAI OU FAKE : la France est-elle le pays d’Europe qui a le plus d'accidents du travail ? (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - N. Carvalho
France Télévisions
Plusieurs députés ont affirmé que la France était le pays d'Europe qui a le plus d'accidents du travail et de morts au travail. Qu'en est-il vraiment ?

Le 13 février dernier, le député LFI des Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul a qualifié le ministre du Travail, Olivier Dussopt, "d'imposteur" et "d'assassin". La séance a ensuite été interrompue. L'élu insoumis a présenté ses excuses, affirmant avoir parlé du nombre de morts au travail, particulièrement élevé en France selon lui. "Entre 2017 et 2019, c'est 33 % d'accidents du travail causant la mort, en plus", a-t-il assuré à l'Assemblée nationale. 

La France en tête des pays où il y a le plus d'accidents du travail non-mortels

Les accidents du travail sont un sujet sensible et très suivi par les députés de la Nupes, comme l'écologiste Sandrine Rousseau. "La France est le pays d'Europe qui a le plus d'accidents du travail, le plus de morts au travail", a déclaré la députée EELV de Paris. D'après l'agence Eurostat, qui recense les accidents du travail dans les pays de l'Union européenne, la France arrive bien en tête des pays où il y a le plus d'accidents du travail non-mortels par rapport au nombre d'habitants. Elle devance des pays comme le Danemark, le Portugal ou encore la Pologne. Concernant les accidents du travail causant la mort, la France n'est pas première, mais tout de même 9e devant l'Espagne et les Pays-Bas, par exemple. 

Comment l'expliquer ? D'après plusieurs enquêtes sur les conditions de travail au niveau européen et français, la France aurait perdu des points dans plusieurs domaines. "Quand un individu, quel que soit le secteur d'activité dans lequel il travaille, est soumis à de fortes contraintes de rythme, avec peu de marges de manœuvre, peu d'informations sur ce qu'il a à faire et peu de moyens pour le faire, cela peut conduire à une hausse du risque d'accidents du travail", explique Sylvie Hamon-Cholet, ingénieure au CNAM et membre des comités scientifiques des enquêtes Conditions de Travail de la Dares. 

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