Immigration : la difficile prise en charge des mineurs isolés
Ils ont en général entre 15 et 17 ans, des mineurs isolés, venus souvent de Guinée ou de Côte-d’Ivoire. À Lyon (Rhône), depuis trois mois, 1 200 jeunes sont arrivés, autant que sur toute l’année 2022. Face à cet afflux, les autorités locales peinent à les prendre en charge. Dans l’ombre de la nuit lyonnaise, ces mineurs sont contraints de se débrouiller seuls, sans aucune aide, obligés de s’adapter. Ces jeunes d’Afrique sub-saharienne sont arrivés seuls sur le territoire. Tous affirment être mineurs. Dans l’attente de l’évaluation de leur statut, les départements ont normalement l’obligation de les mettre à l’abri.
Des tentes partagées dans la rue
Mais à Lyon, faute de place, 70 jeunes vivent dans la rue. Mohammed arrive tout juste de Guinée, il dit avoir 16 ans. "C’est ici que je dors, ça fait deux semaines que je vis ici". Sa tente, il la partage avec trois autres personnes, dans la terre et l’humidité. Comme lui, des milliers d’entre eux pensaient voir immédiatement leur minorité reconnue, mais ils se retrouvent à dormir dehors. L’examen de leur statut est confié à une association spécialisée : « Forum réfugiés ». Pendant leur séjour au centre, ils passent des entretiens confidentiels, en commençant par raconter pourquoi ils ont quitté leur pays.
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