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Exposition : Ron Mueck, artiste de l’intime et de la solitude

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Exposition : Ron Mueck, artiste de l’intime et de la solitude
Article rédigé par France 3 - V. Gaget, A. Bocher, M. Birden, O. Darmostoupe, A. d’Abrigeon
France Télévisions
Chacune de ses expositions est un événement. Le sculpteur australien Ron Mueck est de retour à la fondation Cartier à Paris, avec des œuvres hyper réalistes, monumentales, qui ne laissent personne indifférent.

Un bébé minuscule, plus vrai que nature, fixé au mur tel un crucifix. Un nourrisson géant, une fille cette fois-ci, à peine sortie du ventre de sa mère, visage crispé et poings serrés. Des œuvres hors-normes à base de silicone et de fibre de verre. Sculptées par l’Australien Ron Mueck, elles sidèrent ceux qui découvrent son travail. "J’ai rarement vu quelque chose d’aussi fort", dit une femme. Ce souci du détail est la marque de fabrique de Ron Mueck. Cet ancien marionnettiste de 65 ans, autodidacte, ne donne jamais d’interview.

Violence sourde

Il met des mois, parfois des années à finaliser ses œuvres. Seulement 48 en 27 ans de carrière. Cette installation, réalisée pour un musée de Melbourne, n’avait jamais quitté l’Australie. Il a fallu deux mois pour l’acheminer en France par bateau. Dans son atelier sur l’île de Wight (Royaume-Uni), l’artiste a dessiné puis façonné à l’aide d’une imprimante 3D sa dernière création : trois molosses terrifiants de beauté, pour exorciser une peur d’enfance. On retrouve cette violence sourde dans cette œuvre d’argile et de cire, prélude à la mort d’un cochon. Ces scènes de groupe sont une nouveauté dans le travail de Ron Mueck, artiste de l’intime et de la solitude.

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