"En campagne" : 30 ans de désindustrialisation à Saint-Étienne
C'est un nouvel exemple de désindustrialisation, la même tendance depuis une cinquantaine d'années. Carole Gaessler s'est rendue à Saint-Étienne (Loire) pour le 19/20 "en campagne" ce mardi 4 avril, une ville qui a durement vécu le changement.
Saint-Éienne (Loire) a perdu en 40 ans la moitié de ses emplois industriels. On est passé de 97 000 à 45 000. La ville essaye de se réinventer et de trouver une dynamique, mais le déclin industriel a frappé les esprits. Pour France 3, ces anciens salariés ont accepté de revenir à la Manufacture d'armes, leur usine de coeur. Ils y ont consacré 30 ans de vie professionnelle. Dans les années 80, 2 200 salariés font tourner la Manufacture d'armes avec une fierté : la fabrication du Famas, le fusil de l'armée française.
Fermeture des mines, des usines de textile et de métallurgie
"La Manu" est ensuite secouée par 20 ans de conflits sociaux. L'usine finit par fermer. "C'est des connaissances et des savoir-faire qui ont disparu", explique Daniel Jaboulay, salarié de la Manufacture d'armes de 1966 à 2005. Les anciens de "la Manu" n'ont jamais perdu contact. Ils se réunissent souvent, mais l'immense solidarité n'a pas évité les drames : des décès avant 50 ans, des suicides, des divorces. Au-delà de la Manufacture d'armes, Saint-Étienne a connu 30 ans de désindustrialisation avec la fermeture des mines, des usines de textile et de métallurgie. Conséquence, la ville a perdu 50 000 habitants.
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