: Vidéo "Ce que je vis est magique" : né d'un don de sperme anonyme, il retrouve son père biologique après une longue enquête

La surprise est venue le jour de Noël. Après des années de recherche, Arthur Kermalvezen a réussi à lever le voile sur le secret de ses origines. Né d'un donneur de sperme anonyme, cet homme de 34 ans a été contacté le 25 décembre par son père biologique, après avoir mené une longue enquête pour le retrouver. Pour "pouvoir lui dire merci" et "lui demander pourquoi il a donné", explique-t-il à France 3.

"J'ai toujours su comment j'ai été conçu, raconte Arthur Kermalvezen. À chaque fois que mes parents invitaient des amis à la maison, je m'attendais à ce que me soit présenté mon donneur."  Il décide donc de partir à la recherche de cet homme qu'il ne considère pas comme son père, mais comme son géniteur. Sauf qu'en France, la loi garantit l'anonymat des donneurs de sperme. Arthur s'est alors rendu sur un site américain, a acheté un test ADN. Il se découvre un proche à l'étranger et de fil en aiguille, il retrouve la trace de son donneur.

"On a décidé de s'appeler régulièrement"

"[Je lui] ai rédigé un courrier qui a été écrit en famille, raconte-t-il. Je l’ai fait relire à mon père, à ma mère. Ils m’ont fait faire beaucoup de corrections." Arthur Kermalvezen se rend à son domicile. "Je n'étais pas certain que sa compagne et ses enfants étaient au courant qu’il avait été donneur, du coup je suis allé voir ses voisins et je leur ai confié une mission extrêmement délicate, se souvient-il. Je leur ai dit que j’étais de la famille de ce monsieur et je leur ai demandé s’ils accepteraient de lui donner ce courrier à lui. Rien qu’à lui."

Arthur Kermalvezen reçoit finalement un coup de fil le matin du 25 décembre. "Voilà, c'est un peu mon cadeau, lui dit son père biologique. Bravo de m'avoir retrouvé." "Il m’a envoyé sa photo, poursuit Arthur Kermalvezen. On a décidé de s’appeler à intervalle régulier, toutes les semaines. C’est extrêmement simple."

Ce que je vis est absolument magique.

Arthur Kermalvezen

à France 3

"J'espère que la France sera condamnée"

Arthur Kermalvezen se bat désormais pour faire évoluer la législation . "La France ne respecte pas depuis 40 ans la convention européenne des droits de l'Homme, et notamment l'article 8 qui dit qu'il est vital pour un individu de connaître son ascendant biologique, explique-t-il à franceinfo. L'anonymat total et à vie ne respecte absolument pas cette convention." Il espère que la France sera condamnée et que le principe de l'anonymat à vie des donneurs de sperme sera levé.