Automobile : les salariés des sous-traitants défilent devant Bercy pour protester contre les suppressions d'emplois
Des sous-traitants automobiles ont défilé, mercredi 12 janvier, devant le ministère de l'Economie. Rien qu'en 2021, près de 2 900 postes ont été supprimés dans les PME qui travaillent pour les constructeurs.
Ils ont traversé la France pour venir jusque devant les portes du ministère de l'Économie. Deux mois après la liquidation judiciaire de leur fonderie, des ex-salariés de l'usine SAM ne décolèrent pas. "Ça fait mal au coeur, surtout pour le territoire", confie un manifestant. À leurs côtés, des salariés de la fonderie du Poitou-Aluminium, elle aussi menacée, ont fait le déplacement.
Ces deux entreprises, sous-traitantes de l'automobile, sont frappées par la crise. Les coupables sont tout désignés, selon les syndicats. "Les constructeurs ont droit de vie ou de mort sur leurs sous-traitants, aujourd'hui ils donnent les volumes, demain ils les donnent plus, et vous êtes morts", estime Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT de la fonderie du Poitou Alu, qui demande la mise en place d'une "autre politique industrielle".
2 865 emplois supprimés en 2021
Les difficultés du secteur automobile s'enchaînent : fermeture de l'usine Benteler à Migennes (Yonne), suppression de postes sur le site Bosch de Rodez (Aveyron), ou encore liquidation de la fonderie MBF, dans le Jura. Dans la soirée du mercredi 12 janvier, 18 sites de sous-traitance automobile ont connu une liquidation, des fermetures ou des suppressions de poste en 2021. Au total, 2 865 emplois ont été supprimés dans le pays. La situation est accentuée par les pénuries de semi-conducteurs, indispensables à l'industrie automobile. Certains spécialistes dénoncent également la délocalisation de la production.
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