Solidarité : une nuit pour évaluer le nombre de sans-abris et orienter les politiques publiques
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Alors que les températures sont très froides en ce moment, une opération de recensement, d’une ampleur sans précédent, est mise en œuvre. Dans la nuit du 20 janvier, dans dix-huit grandes villes, les personnes sans-abri ont été recensées. Cette nuit de la solidarité est nécessaire pour connaître les besoins des personnes à la rue et pour orienter les politiques publiques.
Encadrée par les bénévoles de la Croix-Rouge, Joanna effectue sa première maraude à Dijon (Côte-d’Or). Elle fait la rencontre de Tony, 38 ans, à la rue depuis plus de vingt ans. "C’est des personnes qui ont envie de parler, de raconter leur histoire", témoigne la jeune femme. Orienter les personnes rencontrées vers des dispositifs d’accueil fait partie des objectifs de cette maraude. Tony, lui, préfère rester avec Crevette, sa chienne de deux ans. "Je vais y aller juste pour la douche, mais je ne reste pas plus de dix minutes", dit-il.
Un repère
Les participants profitent de l’expérience des travailleurs sociaux habitués à des situations de détresse pas toujours visibles au premier abord. "Les personnes viennent rapidement à nous, on est un repère. Forcément, (celles) qu’on rencontre en maraude sont des personnes qu’on a vues au cours de la journée", raconte Thomas Dumont, chef de service à la Sdat (Société dijonnaise d’assistance par le travail). Initiée à Paris en 2018, cette première nuit de la solidarité à Dijon rassemble une vingtaine de citoyens participants.
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