Cinéma : "Nos Frangins" rend hommage à Malik Oussekine

Malik Oussekine, un nom tristement célèbre, celui d'un étudiant matraqué à mort par la police à Paris dans le hall d'un immeuble, et qui deviendra bientôt un symbole. C'était il y a 36 ans, le 6 décembre 1986. Des manifestations étudiantes contre un projet de réforme des universités secouent la France. L'affaire est récupérée par les politiques de tous bords. Nous sommes en pleine cohabitation.

L'histoire des enfants de l'immigration

Mais le film rend aussi hommage à une deuxième victime, beaucoup moins connue, et sans lien avec les manifestations. Le jeune Abdel, tué le même soir à Pantin, par un policier ivre. "L'histoire des deux garçons, que ce soit Malik et Abdel, c'était important pour moi, parce que j'étais un petit peu plus âgé qu'eux, mais ça racontait aussi en parallèle une partie de mon histoire, une partie de notre histoire, celle des enfants de l'immigration", déclare le réalisateur Rachid Bouchareb. Après Indigènes et Hors la loi, Rachid Bouchareb clôt, avec Nos Frangins, une trilogie sur l'histoire de l'immigration et de l'intégration algérienne en France.