Violences urbaines : des cagnottes en ligne pour aider les sinistrés
Olivier Labbay, chauffeur à son compte, est privé de son outil de travail depuis 12 jours, après l’incendie volontaire qui a carbonisé son autocar la nuit du 29 juin. Son assurance va bien prendre en charge le préjudice et son crédit, mais c’est insuffisant selon lui pour racheter un véhicule. Il doit en plus s’acquitter d’une franchise de 6 000 euros. Pour l’aider, sa nièce a lancé une cagnotte sur Internet. Une somme qui finance sa franchise, mais loin de couvrir ses pertes de revenus suite à l’arrêt de son activité : 100 000 euros jusqu’à la fin de l’année selon lui.
90% des sinistrés sont des professionnels et des collectivités
Pour soutenir les professionnels et les particuliers, les cagnottes en ligne se multiplient. 258 000 euros pour un bus médical, 14 000 euros pour un boulanger dont la voiture a été brûlée, plus de 4 000 euros pour une école incendiée en Gironde, dont le spectacle de fin d’année pour récolter des fonds a été annulé. 650 millions d’euros, c’est le bilan matériel provisoire des émeutes.
90% des sinistrés sont des professionnels et des collectivités, qui pourraient bientôt rencontrer d’autres difficultés, selon un expert. "S’il y a une explosion dans la sinistralité, certains assureurs peuvent décider dans leur politique de ne plus assurer certaines régions ou certaines localisations précises", estime Olivier Moustacakis, directeur général d’Assurland.com. Les tarifs des primes d’assurances devraient aussi nettement augmenter prochainement.
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