Milan Kundera : disparition d’un romancier incontournable
Il était si doué en musique, qu’il aurait pu devenir un grand pianiste. Il a choisi les mots et la littérature a gagné un géant. Milan Kundera, qui vient de s’éteindre à Paris, mercredi 12 juillet, est traduit en 80 langues. Il a reçu de nombreux prix, du Médicis à celui de l’Académie française, et aurait mérité le Nobel, selon de nombreux critiques. À l’annonce de sa mort, une librairie parisienne lui a dédié un rayon entier. Le romancier est toujours plébiscité par les adultes comme les lycéens.
L’érotisme, la dérision ou la mémoire mélangés dans un désespoir toujours gai
Né en Tchécoslovaquie, Milan Kundera s’engage, comme beaucoup de jeunes de sa génération, au Parti communiste. Mais le système se retournera contre lui, muselant les critiques des intellectuels. Après l’invasion soviétique de 1968, il est déchu de sa nationalité. Exilé, il sera naturalisé français sous la présidence de François Mitterrand. Mélangeant l’érotisme, la dérision ou la mémoire, et dans un désespoir toujours gai, l’œuvre de Milan Kundera est célèbre notamment via "L’Insoutenable légèreté de l’être", son roman phare adapté au cinéma avec Juliette Binoche.
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