"Ce qui fait débat" : la préférence nationale
France 2 passe en examen les programmes des deux candidats du second tour de l'élection présidentielle. Ce mardi 2 mai, c'est l'une des propositions centrales du programme du Front national, la préférence nationale, qui est décryptée.
Drapeau français chez Marine Le Pen contre drapeau européen chez Emmanuel Macron : quand l'une prône la protection pour une France forte, l'autre met en avant la puissance européenne. Pour sauver nos emplois, faut-il une préférence nationale ? Fait-il favoriser les entreprises françaises, comme le suggère Marine Le Pen ? La France compte 1,7 million d'actifs d'origine étrangère, soit 6% de la population active. La candidate du FN souhaite taxer les contrats de travailleurs étrangers de 10%. Une taxe qui s'appliquerait sur chaque embauche d'un salarié étranger. Même ceux déjà présents en France seraient concernés en cas de changement de poste.
Une taxe de 150 euros par mois pour un SMIC
Pour un salarié payé au SMIC (1480 euros bruts), l'employeur devrait verser à l'État environ 150 euros par mois. L'objectif ? Pousser les entreprises à remplacer leurs salariés étrangers par des demandeurs d'emploi français. Une mauvaise stratégie pour Marc Ferracci, conseiller économique d'Emmanuel Macron, qui la qualifie "d' illusion". En effet, selon lui, "les travailleurs étrangers et les travailleurs français ne sont pas nécessairement substituables". Pour Marc Ferracci, dans de nombreux secteurs qui peinent à recruter, on "aurait bien du mal à recruter des travailleurs français".
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