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Agriculture : la bataille des semences de betteraves aux néonicotinoïdes

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Agriculture : la bataille des semences de betteraves aux néonicotinoïdes
Article rédigé par France 2 - S.Piard, F.Prabonnaud, S.Broomberg, Y.Junqua, N.Salem, H.Pozzo, R.Gardeux, J.Cordier
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La France a renoncé à accorder une dérogation aux betteraviers qui protègent leurs semences avec des néonicotinoïdes. La Cour de justice de l'Union européenne a estimé que cette dérogation n'était pas justifiée.

Des semences de betterave entourées de néonicotinoïdes auxquels les pucerons ne survivent pas. Mais dorénavant, Christophe Boyer, producteur de betteraves, ne pourra pas utiliser ce genre de semences, interdites par la Cour de justice européenne. “En n'ayant pas ce traitement de semences et en n'ayant aucune autre solution alternative pour lutter contre le puceron, on a une prise de risque trop importante”, dit-il. Depuis 2018, la France interdit les néonicotinoïdes, cinq substances en tout. Mais l’Union européenne en autorise encore une sous-forme de pulvérisation.

Une loi immuable

Christophe réclame les mêmes droits que l’Allemagne et dénonce une concurrence déloyale. Mais impossible de revenir en arrière, les lois sur l’environnement ne le permettent pas. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, regrette cette loi de 2016 et souhaite un débat européen, regrettant, au micro de France 2, que l’on doive se fournir auprès de “pays tiers, d'abord européens, mais parfois à l'extérieur de nos frontières". Pour les défenseurs de l’environnement, toute l’Europe devrait suivre l’exemple français et développer des alternatives.

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