Réforme des retraites : la Brav-M accablée par un enregistrement d’une interpellation
Leurs interventions parfois musclées sont au cœur du dispositif chargé d’encadrer les manifestations contre la réforme des retraites. Lors d’une interpellation lundi 20 mars, plusieurs policiers de la Brav-M (brigade de répression des actions violentes) ont été enregistrés à leur insu. On les entend s’adresser à des manifestants avec des propos intimidants. "Je peux te dire qu’on en a cassé des coudes et des gueules mais toi je t’aurais bien pété tes jambes", dit le fonctionnaire de police. Un autre agent semble donner des gifles à un manifestant. "La prochaine fois qu’on vient, tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital", ajoute un membre de la Brav-M.
Le démantèlement de la brigade demandé par des députés de la France insoumise
Pendant l’enregistrement, la personne interpellée n’est pas agressive envers les forces de l’ordre. Reconnaissable à leur déplacement à moto, l’unité de la Brav-M est critiquée par ses méthodes d’intervention. Suite à la révélation par le média Loopsider de cet enregistrement, le préfet de police de Paris a annoncé avoir saisi l’IGPN pour une enquête. Toujours lundi soir, un coup de poing asséné à un manifestant, là encore par un agent de la Brav-M, a aussi déclenché l’ouverture d’une enquête par la police des polices. Des députés de la France insoumise demandent le démantèlement provisoire de cette brigade.
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