Kazakhstan : une contestation devenue incontrôlable
Des heurts très violents ont lieu au Kazakhstan depuis dimanche 3 janvier. Des dizaines de manifestants auraient été tués, ainsi qu’une douzaine de policiers. Tout est parti de manifestations contre la hausse du prix du gaz et cela dégénère.
La colère des manifestants se déchaine contre les forces de l’ordre, image rare dans cette république autoritaire d’Asie centrale. Aux jets de projectiles de la foule, répondent les gaz lacrymogènes de la police. Dans les rues d’Almaty, la capitale économique du pays, on entend le bruit des tirs et on assiste à des scènes de pillage en pleine nuit. Les manifestants contestent la hausse du prix du gaz et le pouvoir en place.
État d’urgence
"Les autorités ont cru que les Kazakhs ne descendraient pas dans la rue, parce que nous sommes éduqués et prudents", lâche un manifestant, fatigué. Aux confins de l’Asie centrale, le Kazakhstan, 18 millions d’habitants, demande l’aide de la Russie pour enrayer une contestation devenue incontrôlable. Des centaines de manifestants ont pris d’assaut un bâtiment officiel, sur des images un policier est pris pour cible, le président décrète l’état d’urgence. La Russie et ses alliés dans la région ont annoncé l’envoi du premier contingent d’une force de maintien de la paix.
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