Cet article date de plus de dix ans.

Régime de l'intermittence : coût et fonctionnement

Publié
vidéo : 38min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Les syndicats et le gouvernement défendent l'exception culturelle. Quels sont leurs arguments.

Danseur, comédien, chanteur, technicien, presque tous sont intermittents du spectacle. Selon le patronat, par la voix du Medef, ils coûteraient trop cher a l'assurance chômage car leur régime spécifique serait trop généreux. Ce système est-il vraiment avantageux ? Les intermittents doivent travailler 507 heures, soit trois mois et demi pour ouvrir huit mois de droits En comparaison, au régime général, il faut travailler 610 heures soit quatre mois pour obtenir quatre mois de chômage. Les intermittents sont donc mieux lotis. Ce comédien l'assure, cette indemnisation est vitale.

Quand je commence des répétitions dans deux mois et demi et que je dois arriver avec un texte su de 30 pages, concrètement, je suis huit heures par jour chez moi pour apprendre ce texte. Pendant ce temps-là, je ne suis pas payé, je le serai en entrant en répétition.

Quel est le coût exact du système ? En 2012, 254.000 techniciens et artistes étaient inscrits au régime des intermittents, seuls 112.000 ont été indemnisés car tous n'arrivent pas a travailler suffisament pour ouvrir des droits. Le surcoût des intermittents est de 320 millions d'euros par an. Y a-t-il des abus ? Oui, répond la Cour des comptes. La production télévisuelle emploie de nombreux intermittents au lieu de salariés en CDI. Cette technicienne dénonce des heures de travail que les employeurs font payer par Pole Emploi.

Pour travailler 20 jours payés en salaire 10 jours, le producteur imagine que c'est les Assedic qui prendront ça en charge.

Faut-il une réforme ? Le gouvernement refuse de supprimer Une opinion partagée par l'ancienne patronne des patrons.

Il faut admettre que cette spécifité permet d'entretenir la richesse culturelle. Cette richesse culturelle bénéficie à nos entreprises.

Pour réaliser des économies et limiter les abus, des pistes existent, par exemple, plafonner les allocations et augmenter les cotisations des employeurs qui abusent du régime.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.