RATP : concours pour les musiciens du métro
C'est à suivre dans "lnfrarouge" mardi soir. Découvrez le questionnaire sur : génération-quoi.france2.fr Un casting pas comme les autres pour des musiciens chanteurs qui souhaitent se faire connaître dans les couloirs du métro. C'est très organise avec le passage devant un jury composé notamment de salariés de la RATP.
Davis, c'est son nom d'artiste, un petit gars de Limoges qui, après des études de lettres et des petits boulots, est arrivé dans le métro à Paris il y a trois ans.
Voilà le bureau, l'endroit où je m'installe. Je l'ai choisi car j'y croise beaucoup de monde.
Extrait musical.
Des pas presses, une heure et demie de concert quotidien, et ce petit geste qui pousse l'auteur compositeur à persévérer.
Ça peut aller d'une boucle d'oreille à une bague, ou une petite Bible.
De l'argent, aussi, entre 10 et 40 euros parjour.
Je trouve que c'est génial. Les passants doivent l'encourager.
Ça fait plaisir.
On les adore ou on les ignore mais on les croise forcément. Ils sont 300 dans les sous-sols du métro, des musiciens, des artistes. Pour avoir le droit de jouer, tous doivent être accrédités. Et voici le précieux sésame, pour l'avoir, cela se passe dans ce local du 11e arrondissement de Paris où, deux fois par an, la RATP organise des auditions.
Après une première sélection sur dossier, chaque année un millier de personnes tentent leur chance pour 300 places seulement. L'audition est un voyage : différents styles, instruments, pays. A chaque session, un nouveau jury, ce sont toujours des agents et des usagers du métro, musiciens ou mélomanes.
C'est étonnant de qualité et de recherche.
C'est très difficile de dire lequel est le meilleur, ils ont tous quelque chose de touchant.
Touchant, Jean-Michel Thomas, venu de banlieue chanter Joe Dassin dont il connaît tout le répertoire. Ou Jean-Robert qui aimerait aussi amener son idole dans le métro.
C'est la qualité de l'artiste qui prime. Maintenant, sur un artiste plus dans le besoin et dans la même qualité qu'un autre, on donnera un coup de main.
Pour donner une chance à tout le monde, l'accréditation est valable six mois. Davis va devoir a nouveau faire ses preuves avec de nouvelles chansons.
Extrait musical.
Ses propres compositions qu'il peut difficilementjouer dans les bars où l'on préfère des titres plus connus.
Le métro permet de faire Si on a envie d'allerjouer deux heures ses chansons, on peut le faire.
Musiciens du métro, un label qui passe de l'ombre à lumière. Renaud, Michel Polnareff, Ben Harper, Keziah Jones sont des enfants du métro. La chanteuse Laâm a commencé ici à Châtelet dans les années 90.
On testait nos chansons dans le métro. Ça aide beaucoup, c'est une bonne école. J'ai commencé a chanter a 18 ans dans le métro, c'est une grande chance.
Il faut être de grands artistes pour, en quelques secondes, redonner le sourire aux passants.
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