Racket au crédit d'impôt ?
François Hollande a évoqué à nouveau le défaut de compétitivité de l'économie française. Une mesuré a été misé en placé : le crédit impôt compétitivité. Les entreprises bénéficient de réductions d'impôts pour compenser un coût du travail jugé trop élevé. Mais sa mise en oeuvre s'avère moins simple qu'il n'y paraît.
Cette entreprise de logistique est l'un des 1.500 bénéficiaires du crédit d'impôt compétitivité emploi. Un coup de pouce fiscal mis en place par François Hollande qui doit permettre aux patrons de mieux passer la crise et de créer des emplois. La somme en jeu est considérable.
Ce crédit d'impôt concerne 800 salariés entre 500.000 et un million d'euros.
Ce crédit d'impôt attise l'appétit des clients de Thomas Mortier. Il y a 2 mois, une multinationale lui a envoyé un e-mail pour réclamer sa part du gâteau.
"Etant donné que ce crédit d'impôts représente un montant équivalent à 4% de la masse salariale brute, jusqu'à deux fois et demi le smic, nous souhaitons une révision de 2% à la baisse de nos tarifs 2012." On a refusé d'appliquer la mesure qui nous était demandée. On a voulu arrêter le processus avant qu'il se généralise.
Dans cette entreprise de sondage et de consulting, 3 clients ont exigé des ristournes.
En y incluant une remise correspondant au montant.
Le patron a cédé pour ne pas perdre son plus gros client.
C'est du vol. Un effet qui devait aider les entreprises à embaucher est détourne par des grandes entreprises clientes. On n'a pas d'autre choix que d'obtempérer.
Des litiges confiés au médiateur des relations interentreprises.
C'est immoral et illégal. Quand l'Etat met 20 milliards d'euros à disposition des entreprises pour l'emploi, la compétitivité et l'investissement, il est immoral que certains groupes veuillent le récupérer sous forme de baisse de prix. C'est aussi illégal car c'est un abus de position de force.
Arnaud Montebourg a dénoncé ce racket du crédit d'impôt. Le ministre appellera en personne les entreprises qui font pression sur leurs fournisseurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.