Pyrénées : histoire d'ours
Un document signé du Muséum d'histoire naturelle préconise la réintroduction de six nouvelles femelles. Ça ne plaît pas a tout le monde, notamment aux éleveurs qui voient leur troupeau attaqué par les plantigrades.
En octobre dernier, nous sommes dans les Pyrénées centrales, près de la frontière espagnole. Maman ours apprend à ses petits à se gratter, filmée par l'équipe de suivi de l'ourse. Elle a été réintroduite en 2006. Aujourd'hui, ils sont une vingtaine dans les Pyrénées. Il en faudrait deux fois plus pour garantir une popuation viable. Certains éleveurs contestent le discours.
Nos grands-parents se sont battus pour ne plus avoir d'ours. Nous, on y revient. J'espère qu'on va s'en sortir. Moi, je vis de mon boulot. Les bêtes, c'est mon gagne-pain. J'ai pas des bêtes pour nourrir les ours.
L'indemnisation du bétail tué par l'ours, les chiens de troupeau, les emplois de bergers. Ils ne veulent pas en entendre parler.
Il faut savoir si on veut faire vivre les gens sur un territoire. Aujourd'hui, avec le chômage qui dure, il y a autre chose à faire.
Selon les défenseurs des ours, sur 20.000 bêtes qui meurent chaque été en montagne, 1% périt à cause de l'ours.
Il faut sortir de la caricature. Certains éleveurs parlent fort. Mais il y a une majorité silencieuse à qui on peut expliquer qu'ils peuvent aussi valoriser leur travail et leur production.
Après 20 ans de discorde, les discussions reprennent cet après-midi. L'enjeu, c'est la survie de l'ours.
Cette météo très douce est aussi agréable pour les vacanciers, notamment dans le Sud, où le soleil brille.
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