Professions libérales : le mouvement des "asphyxiés"
L'actualité sociale encore, avec le mouvement anti-écotaxe qui continue. Entre 600 et un millier de personnes, salariés ou dirigeants et même élèves de centres équestres, ont manifesté encore aujourd'hui, ici à Lyon, contre la hausse de la TVA. Manifestations également à Grenoble, Chambéry ou Annecy.
Après les "Bonnets rouges" ou les "Sacrifiés", un nouveau mouvement anti-impôts vient de voir le jour. Ce sont les professions libérales qui entrent dans la contestation.
Eric Ozoux est agent d'assurance. Il rend visite à un client pour parler contrat mais aussi pour militer.
Est-ce que vous êtes d'accord pour signer notre pétition ? On est mis à mal aujourd'hui par les décisions du gouvernement.
Depuis quelques jours il participe à un mouvement : "Les asphyxiés". Un collectif de professions libérales qui se prétend étouffé par une fiscalité trop lourde.
Contribuer a l'effort national oui, mais pas de manière démesurée.
C'est surtout le projet de réforme fiscale qui Pinquiète. A cause de son statut, il craint d'être taxé davantage qu'un chef d'entreprise qui gagnerait autant que lui.
On est en insécurité fiscale, administrative, réglementaira.
Vous avez un bon salaire quand même.
Bien sûr, mais d'un autre coté j'ai pris des risques, je travaille plus de 35 heures par semaine.
Architectes, avocats, experts-comptables, tous redoutent que CSG devienne progressive. Philippe Bichet est chirurgien-dentiste, pour ce professionnel qui gagne bien sa vie, une telle mesure signifierait des charges plus élevées.
Si j'étais sensé, je travaillerais moins. On a arrive à un stade où les charges sont tellement exponentielles que je n'ai plus intérêt a travailler davantage.
Après les Bonnets rouge ou le mouvement des Pigeons, ces indépendants tiennent aussi à faire entendre leur voix.
Nous craignons la mise en place d'une fiscalité à plusieurs vitesses, discriminante en fonction des catégories sociales. Nous ne demandons rien d'autre que l'équité.
Pour l'instant les Asphyxiés ont mis en place une pétition, ils sont prêts à manifester si le gouvernement refuse de les écouter.
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