Produits capillaires : un marché en pleine croissance
Les laboratoires se livrent une guerre sans merci sur le terrain du développement et de l'innovation. Chaque famille dépense en moyenne 35 euros pas mois.
Un rayon d'une dizaine de mètres de long et des centaines de produits. Shampoings pour pointes fragiles, cheveux indisciplinés, en manque d'éclat, de 1 à 10 euros la bouteille. De quoi trouver son bonheur et pourtant, certains consommateurs sont perdus.
C'est affreux, c'est comme les yaourts, on ne s'y retrouve plus. J'en prend un, il me convient et je ne change plus.
On ne sait plus si nos cheveux sont secs, frisés.
Il existe 995 références de produits capillaires dont 270 sortes de shampoings différents. Un marché ultra-concurrentiel, alors chez le leader du secteur, c'est la course à l'innovation. Blouse blanche, salle d'examens et sur la table, ciseaux, peignes et tondeuses. Cette femme n'est pas médecin mais ingénieure. Sa spécialité : élaborer un produit favorisant la repoussé dés cheveux.
Je prépare une petite zone sur le sommet de la tête, que l'on a rasé, pour étudier les paramètres de croissance des cheveux.
Dans ce laboratoire, 500 personnes travaillent sur le cheveux. Du plus raide au plus crépu. A l'intérieur, un salon de coiffure. 8.000 volontaires se relaient pour tester les produits. Ce jour-là, une mousse coiffante est au banc d'essai.
On l'a développée pour apporter le plus de définition de boucles, de ressort, de volume possible.
A droite leur nouveau produit, à gauche une autre marque. C'est une coiffeuse qui fait le test à l'aveugle.
La mousse de droite est plus volumineuse, crémeuse. Les touchers sont différents.
Tout ses commentaires serviront à améliorer la mousse. Verdict après le séchage.
On a eu plus de facilité à sécher la gauche. Le produit était plus léger sur le cheveux. A droite, on avait un cheveux plus gorgé d'eau. Il est plus lourd.
Le parcours de cette mousse n'est pas terminé. Il faudra plusieurs tests avant de la vendre sur le marché. Dans cette course, certains tentent une autre stratégie. Depuis 40 ans, cette société élabore des shampoings biologiques à base d'ingrédients 100 % naturels.
Du frêne qui est utilisé pour le shampoing cheveux normaux. L'ortie pour ses propriétés pour les cheveux gras.
Plus d'une dizaine de composants et des heures de travail en laboratoire sont necessaires pour réussir un shampoing biologique vendu 10 euros.
La conception d'un shampoing prend environ un an avec la difficulté d'utiliser des matières premières bio.
50 nouveaux produits capillaires entrent chaque année sur le marché français.
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