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Première Guerre mondiale : la vie quotidienne, de 1914 à 1918

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Article rédigé par franceinfo
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Ce week-end, on fêtera le centenaire de l'opération des taxis de la Marne. On va vous montrer comment une ville française vivait sous l'occupation allemande en 1914, a Saint-Quentin, dans l'Aisne. Une page d'Histoire un peu oubliée, tant elle a été difficile à vivre.

1.

18, la guerre des tranchées et pour des millions de civils français et belges, quatre années terribles sous occupation allemande. Soumis aux exactions d'une troupe imprévisible. Saint-Quentin dans l'Aisne a vécu 31 mois sous la coupe germanique. Sur ces images rarissimes filmées par les Allemands, on voit les troupes défiler dans la ville. L'occupant est partout, le front n'est qu'à quelques kilomètres.

Il y a parfois 3 a 4.000 soldats allemands dans les hôpitaux qui sortent parfois prendre l'air pour 40.000 habitants. Puis il y a la garnison qui habite chez l'habitant car il n'y a pas assez de casernes. Presque chaque Sinquentinois doit abriter chez lui un, deux ou trois soldats suivant la taille de son habitation.

Cet historien a cherché à rassembler des témoignages écrits des Sinquentinois de l'époque. Comme celui d'Irma, cette patronne de café a écrit tout ce qu'elle a vu dans son journal intime. "A partir de ce moment, à 6h00, tous les hommes qui circulent dans la rue "sont arrêtés, jeunes ou vieux, ouvriers ou messieurs.

Rationnement, tickets d'alimentation, il faut une autorisation pour sortir de la ville Les condamnations a mort pour espionnage sont affichées pour intimider la population. A côté de l'hôtel de ville, le théatre municipal devient un cinéma. Il est réservé aux soldats. Plus le temps passe, plus la situation devient invivable pour les habitants. En 1917, la ligne de front traverse la ville. Dix départements, quatre millions de Français ont vécu le même sort. Après 1918, ils ont préféré occulter cette période terrible.

Mes parents ne parlaient pas beaucoup de la guerre, c'était de trop mauvais souvenirs.

Soldats, civils, victimes d'un même conflit, cent ans après, c'est une page oubliée de 1.

18 qui refait surface.

A Lille, la Grande Braderie s'ouvre demain.

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