Cet article date de plus d'onze ans.

Portrait : changement de vie, devenir biscuitier

Publié
vidéo : 40min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Croire en soi et changer de vie. C'est ce qu'a ose un couple, en décidant d'acheter une biscuiterie. Malgré la crise, ils ont sauté le pas.

La forêt de Brocéliande, une source d'inspiration pour les artisans de la région. C'est ainsi que la reine Guenièvre aurait embrassé le chevalier Lancelot. Et devenu un biscuit sous les mains de Kristel et Stéphane Bouffaut. Le couple a racheté l'an dernier une biscuiterie.

J'adore manger. J'aime cuisiner quelque chose qui a beaucoup de goût. Je cherche la saveur.

Elle est a cheval sur les fautes de français car elle a enseigne cette matière comme remplaçante au collège et au lycée. Des horaires trop lourds, des élèves difficiles, en 2008, le professeur s'est reconverti dans la cuisine.

J'en ai eu assez. Si on est professeur, il faut de la motivation sinon on ne peut pas motiver les élèves.

Son nouveau métier, elle l'a appris pendant 8 mois grâce à Afpa qui assure la formation professionnelle des adultes. En lui vendant la biscuiterie, l'ancien patron lui a aussi transmis son savoir faire. Elle lui apporte ses dernières créations. Une reconversion qui l'a encouragée.

On parle avec un adulte qui a réfléchi à ce qu'il voulait faire. Ce n'est pas un jeune qui se lance sans savoir. Là, à 35 ans, on y va, on sait pourquoi.

Pendant ce temps, Stéphane Bouffaut démarche de nouvelles boutiques pour vendre les biscuits. En un an, il a triplé la clientèle.

Une fois les charges payées, toujours pas possible de se verser un salaire d'autant que ce livreur n'a aucune autre ressource. Il a démissionné de son CDI.

Noël approchait, il y avait plein de choses.

Vous avez lâché sur un coup de tête.

Oui, c'est vrai. Des fois, je regrette car financièrement c'est dur. On compte tous les jours chaque euros, parfois même les centimes.

Alors pour assurer le quotidien, KristeIl Bouffaut travaille 4 jours par semaine comme cuisinière dans un maison de retraite. Entre les deux repas, elle va à la biscuiterie et y reste parfois jusqu'à minuit.

J'y vais de 8h à 21h. Il y a aussi le ménage. Le lendemain, je travaille.

Commercial, comptable, commis, il aura fallu tout apprendre. Une prise de risque que leur entourage n'a pas toujours compris.

On ne nous a pas dit qu'on était fou mais on a eu des têtes.

On nous a dit qu'on ne savait pas à dans quoi on s'engageait surtout en période de crise. La crise est là mais il faut aussi avancer.

Le week-end pas de repos, les artisans courent les marchés ou les salons. Ils se donnent un an pour dégager des bénéfices et un salaire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.