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Violences contre les élus : le plan du gouvernement "n'est pas du tout la réponse adaptée à la situation", estime le RN Jean-Philippe Tanguy

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Article rédigé par franceinfo
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"Il y a vraiment un problème de moyens, un problème de laxisme général", a réagi ce jeudi Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national, au lendemain de l'annonce par le gouvernement d'un plan de lutte contre les violences faites aux élus.

Le plan du gouvernement en réponse aux attaques contre les élus "n'est pas du tout la réponse adaptée à la situation", estime le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy, jeudi 18 mai sur franceinfo. Il prévoit notamment d'alourdir les sanctions pénales pour ceux qui s'en prennent aux élus, comme c'est arrivé au maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). Menacé par l'extrême-droite et victime d'un incendie criminel, Yannick Morez a fini par jeter l'éponge, et annoncer sa démission.

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Concrètement, l'exécutif veut porter ces sanctions jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende (pour plus de huit jours d'incapacité totale de travail), au lieu de trois ans et 75 000 euros d'amende. "Pourquoi pas", concède Jean-Philippe Tanguy, mais "encore faut-il pouvoir arrêter les personnes". "Il y a vraiment un problème de moyens, un problème de laxisme général, ce qui fait que la société 's'ensauvage", insiste-t-il, et "ça fait des années que Marine Le Pen le dénonce".

Le gouvernement prévoit aussi la création d'un réseau de plus de 3 400 "référents atteintes aux élus" dans les commissariats et les gendarmeries. "Je ne crois pas que la réponse soit spécialement dans la prévention", juge l'élu de la Somme, ni "en permettant d'aller porter plainte plus vite". Un dispositif pour permettre aux élus de déposer plainte à leur domicile ou à la mairie doit effectivement être mis en place.

"Les élus de terrain, ils sont souvent en lien avec la gendarmerie, avec la police et quand il y a un problème, ils sont déjà entendus en priorité", affirme ce membre du bureau national du RN. Auditionné par le Sénat, mercredi 17 mai, le maire de Saint-Brevin-les-Pins a raconté une réunion avec un commandant de gendarmerie et le sous-préfet, plus d'un mois avant l'incendie de son domicile. Ce jour-là, il s'est senti "seul, abandonné".

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"Ce qui compte, c'est que les gens savent définitivement que la violence n'est jamais une solution, parce que si vous utilisez cette violence, vous serez sanctionné", assène Jean-Philippe Tanguy. "Bien sûr qu'il faut protéger nos élus", convient-il, "mais les Français ont parfois aussi le sentiment qu'on parle beaucoup des violences qui touchent certaines personnes (…) mais que les violences qu'ils subissent sont banalisées".

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