La femme du jour. Julie Gayet, à l'affiche avec son nouveau film "Le procès contre Mandela et les autres"
Chaque jour, Nathalie Bourrus raconte une femme. Un portrait, mais surtout une rencontre. Aujourd'hui, Julie Gayet, actrice et productrice.
Nom : Gayet. Prénom : Julie. Âge : 46 ans. Métier : actrice et productrice. Pourquoi elle ? Parce qu’elle coproduit le film Le Procès contre Mandela et les autres qui sort en salle, mercredi 17 octobre. Elle ne voulait pas voir de journaliste. Terminé. Ras le bol, "parce qu’on ne me parle que de François [Hollande]. Alors que, nous, on considère qu’on est deux personnes distinctes. Moi, c’est moi. Lui, c’est lui", me dit clairement Julie Gayet, dans un regard franc.
Je comprends. En même temps (en disant ce mot, je me dis que je me grille total, ce fameux-fumeux "en même temps"…), vous êtes très connue et lui encore plus. Et votre couple s’est formé, disons qu’on ne le savait pas vraiment…. enfin bon heu… Assise sur un canapé, les jambes croisées, dans une jupe crayon, elle me fixe et me sourit. La messe est dite. Julie gayet n’est pas La femme De.
"Cet été, j’ai répondu à un grand media. Je dois bien répondre parfois, pour la promotion des films que je porte. On a mis dans ma bouche une phrase que je n’ai pas prononcé ['Les gens souhaitent le retour de François Hollande']. Avec moi, tout tourne autour de notre couple. Mais à lui, est ce qu’on lui parle de moi ?", interroge-t-elle. Julie Gayet est bel et bien féministe. Elle défend la Fondation des Femmes et a lancé #MaintenantOnAgit.
Elle prend son verre de vin à la main : "Il est très bon." Je poursuis. Donc, vous êtes un peu en tenaille, avec François… "Non, je suis pas prise, me coupe-t-elle. Je trouverais chouette, de pouvoir parler de nous, tranquillement, avec les journalistes ou avec les gens… tout simplement." Limpide et cool, Julie Gayet, face à moi, mais moins devant ceux qui lui cherchent des poux.
À la tête de boites de production, elle a été accusée d’avoir mélangé ses intérêts, ceux de François Hollande et ceux de New Dehli, sur un film. "Tout est dans les comptes, ils sont visibles." Cette femme, dont l’arrière-grand-mère fut diplômée de médecine, affirme "faire avec tout ça. Et avec le sourire. C’est une devise dans ma famille. On ne se plaint pas."
Une famille, basée dans le Sud-Ouest, dans la terre et dans l’honneur. Un honneur qu’elle aime défendre becs et ongles, dans les films qu’elle produit. L’insulte, film libanais, qui parle de ça. Et aujourd’hui, Le procès contre Mandela et les autres. Pour finir en un mot : sensible. À la fin, elle se lève. On se met à parler kilos, et sandales. Elle me remercie pour ce moment de soulagement.
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