Vers une déroute de la majorité aux cantonales ; le FN en embuscade

Actualisé à 21h45 avec les derniers résultats du ministère de l'Intérieur

L'UMP à plus de 16%, 16,09% selon des résultats quasi-définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur. C'est bien peu. Surtout au regard des autres résultats.
_ Voilà sans doute pourquoi le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, fait tout seul le total avec les divers droite, pour annoncer une majorité présidentielle à 32,5%.

Pour cette dernière élection avant la présidentielle et les législatives, quelque 21,4 millions d'électeurs étaient appelés à choisir les conseillers généraux dans la moitié des cantons de chaque département, soit 2.026 sièges.
_ Dans une vingtaine de départements, les majorités sont fragiles, à moins de cinq sièges d'avance, et pourraient basculer.

Le Front national est, selon l'Intérieur, aux alentours de 15%. Un succès historique pour le parti, selon sa présidente, Marine Le Pen.

Un succès historique, et la perspective de multiples duels au second tour.

Pas question pour autant d'une alliance entre la majorité et le FN. Le secrétaire général de l'UMP a été très clair.
En revanche, Jean-François Copé laisse les électeurs libres de leur choix, en cas de duel entre la gauche et le FN. Il n'y aura donc pas de front républicain, du moins l'UMP ne donne aucune consigne.
Ce que ne fait pas François Hollande pour le PS ! Lui est très clair : en cas de duel UMP-FN, il appelle à voter UMP.

LA GAUCHE EN TETE

Finalement, le grand gagnant de ce premier tour semble être l'opposition dans son ensemble. Le Parti socialiste est plus de 25%, 25,56%, selon l'Intérieur.
_ Toujours selon le ministère, le Front de gauche, qui réunit PCF et Parti de gauche, arrive à près de 9% ; les écologistes sont à 7,53%.

Il n'en a pas fallu plus pour que la Première secrétaire du PS, Martine Aubry, appelle tous les Français à amplifier leur vote au second tour, pour exprimer leur “exaspération” et leur “volonté de changement”.

La numéro un du PS Martine Aubry a eu de nouveau des mots durs pour le président Sarkozy qui “abîme la République” et “est pour beaucoup dans le score du Front national”.

C'est sans tenir compte du niveau record de l'abstention : plus d'un Français sur deux ne s'est pas déplacé aujourd'hui. 55%, selon le ministère de l'Intérieur (voir notre article).