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Islam : Valls n'hésitera pas à "expulser ceux qui ne respectent pas nos lois"

Le ministre de l'Intérieur a affiché sa fermeté quant à l'islam de France, lors de l'inauguration de la grande mosquée de Strasbourg jeudi.

Article rédigé par franceinfo
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Manuel Valls dans la grande mosquée de Strasbourg, le 27 septembre 2012. (© VINCENT KESSLER / REUTERS / X00403)

POLITIQUE - Le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des Cultes. Et l'inauguration de la grande mosquée de Strasbourg (Bas-Rhin), jeudi 27 septembre, a donné à Manuel Valls une occasion d'exposer ses ambitions politiques quant à l'islam de France. 

"Je ferai expulser ceux qui ne respectent pas nos lois"

"Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs", a affirmé le ministre de l'Intérieur, faisant allusion aux récentes manifestations organisées contre un film islamophobe amateur et contre les caricatures de Mahomet parues dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo

"Les prédicateurs de haine, les partisans de l'obscurantisme, les intégristes, ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs et à nos institutions, ceux qui nient les droits des femmes, ceux-là n'ont pas leur place dans la République. Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en prendre aux fondements de notre société, n'ont pas à y rester", a martelé le ministre.

"Je veux des aumôniers et des imams français"

"Mon horizon est clair, a affirmé Manuel Valls. Je veux des aumôniers français, des imams français formés, et à terme des financements français." Et le ministre de lancer : "Il est temps que l'islam de France prenne pleinement ses responsabilités et s'organise" pour traiter avec l'Etat les "vrais problèmes". Il en dresse aussitôt la liste : le financement des lieux de culte, la formation des imams et des aumôniers, "alors que l'islam radical prospère dans nos prisons", ou encore la gestion du pèlerinage à la Mecque

Manuel Valls n'a cependant fait aucune annonce précise, alors que le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France mise en place par Nicolas Sarkozy en 2003, est en pleine désorganisation. Deux de ses plus importantes fédérations l'ont quitté : la Grande mosquée de Paris, proche de l'Algérie, et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), réputée proche des Frères musulmans. Le CFCM reste ainsi dominé par le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, et dont est issu son président, Mohammed Moussaoui.

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