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Universités du MoDem : Bayrou se pose toujours en seul recours

Proposer aux Français {"qui ont perdu espoir"} avec Sarkozy un vrai changement face à la gauche des {"illusions"} : François Bayrou croit encore à ses chances pour 2012, et à la puissance d’un parti qui n’est plus que l’ombre de lui-même, pour le mener à l’Elysée. Le MoDem tient ce week-end ses universités de rentrée dans le Var…
Article rédigé par franceinfo
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Ceux qui l’avaient cru mort politiquement vont croire aux revenants.
_ A la tête d’un parti exsangue financièrement, abandonné par la quasi-totalité de ceux qui furent éberlués par ses 19 points de la présidentielle 2007, François Bayrou est toujours là. Et devant quelques centaines de militants réunis à Hyères (Var) pour les Universités de rentrée du MoDem, il jette toutes ses forces dans une nouvelle bataille : celle de 2012.

C’est dans l’opposition frontale à Sarkozy que Bayrou puise son énergie, même si les observateurs l’ont connu plus cinglant avec le chef de l’Etat. Les mots sont moins violents, mais le positionnement n’a pas changé : François Bayrou continue de se présenter en seul recours crédible. Le MoDem a "une responsabilité que d’autres ne pourront assumer à (sa) place", affirme le centriste.
_ Et Bayrou de renvoyer dos à dos un Nicolas Sarkozy "inapte à rassembler et donc à réformer" et une "gauche des illusions" incarnée par Martine Aubry.

Gouvernement bis

Pour porter son message, le MoDem a installé un "shadow cabinet" (cabinet fantôme) de 22 membres. Une sorte de gouvernement virtuel, dédoublant les principaux ministères, chargé de porter les propositions du parti centriste. "C’est une équipe soudée, forgée dans l’action. Elle n’est pas publicitaire, elle est vraie", a expliqué François Bayrou, avant d’énoncer la liste de son "gouvernement" à la manière d’une secrétaire général sur le perron de l’Elysée.

Lucide sur ce que pèse le MoDem, a fortiori aujourd’hui ("je n’ai jamais eu la bêtise de croire que je gouvernerais seul"), François Bayrou élude cependant la question des alliances. Et donne rendez-vous dans quelques semaines, après le remaniement : "toute la question porte sur qui va être ministre dans le prochain gouvernement. Il y aura alors plus de gens disponibles, déçus, pour réfléchir au rassemblement", a pronostiqué le président du MoDem.
_ Rendez-vous est pris.

Gilles Halais, avec agences

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