: Vidéo Le Front national continue son opération séduction

L'université d'été du Front national s'ouvre samedi 14 septembre, à Marseille (Bouches-du-Rhône). L'occasion pour le parti de continuer son opération de "normalisation", qui a débuté avec l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence de la formation, en 2011. Comment s'opère cette stratégie ? Pendant longtemps, le Front national n'a eu qu'un visage : Jean-Marie Le Pen. Contrairement à son père, Marine Le Pen a mis en avant plusieurs de ses cadres. Et chacun a sa façon d'utiliser les médias. Louis Alliot, vice-président du FN, est un lepéniste historique. "La doublure parfaite", selon Nicolas Lebourg, auteur de Dans l'ombre des Le Pen : une histoire des numéros 2 du FN (nouveau monde poche). Le député Gilbert Collard est, lui, réputé ingérable. Reste  le chouchou Florian Philippot, vice-président du FN, et la nièce Marion Maréchal - Le Pen, élue députée à 22 ans. 

"Florian Philippot n'a pas milité longuement au parti. Il a donc un besoin de se légitimer, d'être constamment présent sur les plateaux de télévision. Marion, elle, existe en soi. Elle n'a pas besoin de la télévision comme lui. Elle a la légitimité démocratique (et) militante", analyse Nicolas Lebourg.

Le FN dispose désormais de plusieurs visages estampillés "vu à la télé". "Plusieurs voix et un seul message", martèle Marine Le Pen. Pour l'université d'été, qui se tient les 14 et 15 septembre la cheffe a tranché à l'ancienne : seuls son père et elle auront droit à une grande tribune.