"Il n'y a personne à l'horizon" pour remplacer Nicolas Sarkozy
Réunis à Arcachon au rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy, les fans de l'ancien président ne jugent ni François Fillon ni Jean-François Copé capables de lui succéder.
Pour eux, en 2017, ce sera Nicolas Sarkozy et personne d'autre. Pour les 2 000 militants réunis à Arcachon, lundi 2 septembre, à l'invitation des Amis de Nicolas Sarkozy, ni Jean-François Copé, ni François Fillon ne sont considérés comme des présidentiables dignes de ce nom.
Le retour de leur champion est incertain, mais il est dans toutes les têtes. "Imagine que Nicolas apparaisse, là je tombe dans les pommes", se prend à rêver Marie-Laure, une retraitée venue de la Côte d'Azur avec toute une panoplie de souvenirs : photos, banderoles, t-shirt… Elle parvient tout de même à approcher Brice Hortefeux, qui lui dédicace une photo.
Des ténors "tous en bisbilles"
Qui pour combler le vide laissé par Nicolas Sarkozy ? "Il n'y a rien à l'horizon, aucun n'a assez de charisme", tranche Marie-Laure, renvoyant Fillon et Copé dos à dos. "Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, que j'ai entendue ce matin à la télé, elle explique qu'elle ne vient pas à Arcachon à cause de la rentrée des classes de ses enfants. C'est ridicule !"
Sur la scène, Nadine Morano harangue l'auditoire : "Vous souhaitez qu'il revienne ? J'ai pas entendu ! Vous êtes sûrs ?" La réponse ne laisse aucun doute. Dans le public, Robert regrette que les ténors de l'UMP soient "tous en bisbilles". "Ils n'arrivent pas à se faire entendre au sein de l'UMP, donc je ne vois pas comment ils pourront construire un projet pour l'opposition." Il en veut un peu à François Fillon : "S'il n'était pas d'accord avec Nicolas Sarkozy, pourquoi est-il resté Premier ministre ?"
"C'est un peu la débandade"
"Fillon nous a déçus, car il a un peu trop tiré la couverture à lui. Copé est plus loyal envers Sarkozy", juge Annie, quelques rangs plus loin. Les militants réunis à Arcachon semblent préférer le président de l'UMP, qui a fait le déplacement, à l'ancien Premier ministre, qui le boude pour la deuxième année consécutive.
Mais Jean-François Copé est loin de faire figure d'homme de la situation. "C'est un très bon leader pour l'UMP. Il est proche des militants, mais il n'a pas les épaules assez larges pour diriger un pays. Il est trop mal vu par la gauche et le centre pour espérer rassembler largement", estime Eléonore, jeune Parisienne de 21 ans qui a prolongé spécialement ses vacances dans la région.
Sans surprise, seul Nicolas Sarkozy est jugé capable de mettre tout le monde d'accord. Problème : l'éventuel retour de l'ancien président n'est pas programmé pour les prochains mois. En attendant, ses fans vont devoir se résoudre à observer leurs leaders se déchirer. "C'est pas en tirant à hue et à dia que l'UMP va retrouver une unité", se lamente un autre militant, dépité. "Là, c'est un peu la débandade."
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