Une force internationale contre les actes de piraterie
En visite officielle au Japon, le Premier ministre est revenu sur l'affaire du Ponant. François Fillon estime que l'on ne peut pas revenir "à des temps anciens où le droit international ne s'applique pas sur une partie des océans". D’où l’idée de cette force internationale.
Cette initiative avait été annoncée la veille à Paris par le conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte, qui avait parlé de patrouilles maritimes dans les zones d'activité des pirates menées par les Etats qui en ont les moyens, sur la base du volontariat. "Au cours des dix années passées, c'est 3.200 marins qui ont été pris en otages, 500 ont été blessés, 160 tués. Donc, c'est un vrai problème de sécurité internationale auquel nous faisons face", avait-il dit. Jean-David Levitte avait souligné que la France souhaitait déposer un texte au Conseil de sécurité après discussion avec ses partenaires du conseil et les Etats concernés.
Hier, les 30 otages du Ponant, dont 22 ressortissants français, ont été libérés contre une rançon versée par l'armateur de ce voilier de luxe. On parle de 2 millions d’euros. Les forces françaises sont ensuite intervenues, réussissant à capturer six des pirates et à récupérer une partie de l’argent versé.
"C’est la première fois qu’un pays décide de réagir et de ne pas se laisser racketter", a expliqué Hervé Morin, le ministre de la Défense. Depuis Tokyo, François Fillon a également donné quelques détails sur cette "opération d'interception" menée à partir des navires français Jean Bart et Jeanne d'Arc "avec des hélicoptères de la Marine nationale et de l'armée de Terre".
Les trente membres d'équipage du Ponant, parmi lesquels figurent 22 Français, ne devraient pas être avant lundi à Djibouti. Ils seront ensuite rapatriés en France en avion. Ils sont attendus lundi soir à Paris, selon Hervé Morin, le ministre de la défense.
Quant aux six pirates arrêtés, ils seront remis par l'armée à la justice française. Les ministères des Affaires étrangères et de la Justice "travaillent ensemble" pour que les pirates "soient jugés en France", a indiqué la Chancellerie.
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