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Un "Yalta" de l'UMP : la solution du moins pire ?

Un quatrième tête-à-tête en trois jours. François Fillon et Jean-François Copé devraient une nouvelle fois se retrouver mercredi pour une session de discussions. Il leur faut absolument trouver un compromis. La date butoir fixée par Nicolas Sarkozy est dépassée et une "solution du moins pire" est évoquée à l'intérieur même de l'UMP.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Benoit Tessier Reuters)

Le temps commence à
presser sérieusement. Pour la troisième fois, Jean-François Copé et François Fillon se sont quittés
hier soir sans trouver d'accord
. Ils doivent se revoir mercredi pour trouver
un terrain d'entente : la date d'un nouveau vote pose problème.

Jean-François Copé, président de
l'UMP contesté, veut de nouveau solliciter les militants après les municipales
de 2014
. Beaucoup trop tard pour François Fillon. L'ancien Premier ministre
veut un vote "dans les meilleurs délais ".

Un quatrième tête-à-tête est programmé mercredi, mais certains à
l'UMP se demandent s'il ne faudrait pas s'y prendre autrement.

Un Yalta de l'UMP ?

Selon nos informations, certains
cadres du premier parti d'opposition sont persuadés que François Fillon et
Jean-François Copé ne parviendront jamais à s'entendre sur la date d'un nouveau
vote.

Et plus l'affrontement dure, plus il sera destructeur. D'où l'urgence de
trouver une autre issue. Si ils ne veulent pas disparaître, les deux ennemis
vont être forcés de s'entraider.

Nouvelle possibilité : à Copé le
parti, à Fillon le groupe parlementaire. L'ancien
Premier ministre bénéficierait de moyens et d'une tribune pour s'exprimer, avec
en ligne de mire les primaires de 2016.

Le temps presse pour Copé et Fillon

Cette solution pourrait être
envisagée pour les deux rivaux comme "la moins pire". Car le temps
presse. Outre le discrédit du parti clairement posé depuis deux semaines de
bataille de chiffonniers, François Fillon et Jean-François Copé pourraient
commencer à se dire qu'ils ont plus à perdre qu'à gagner à continuer de rester
campés sur leurs positions.

La date butoir fixée par Nicolas
Sarkozy pour parvenir à un accord a été dépassée depuis mardi soir
. La menace
brandie était pourtant de taille : l'ancien président souhaitait
"disqualifier publiquement" les deux hommes s'ils ne parvenaient pas
à trouver terrain d'entente.

Et puis les jeunes loups commencent à
sentir le vent tourner. Peut-être plus vite que prévu, ils vont pouvoir enfiler
le bleu de chauffe. Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire ne cachent plus
leurs ambitions.

Xavier Bertrand aussi pourrait se lancer dans la course à la
présidence de l'UMP. L'ancien ministre assurait jusqu'alors ne jurer que par la
primaire et les présidentielles de 2017. La nature a horreur du vide.

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