Un réseau féministe veut faire signer un pacte sur l'égalité des sexes aux candidats à la présidentielle
Ce pacte, qui contient une série de mesures, entend "mettre la parité à l'ordre du jour" et faire de l'égalité salariale "une priorité nationale à l'image de la Sécurité routière".
Les candidats seraient sollicité "à l'automne" a expliqué jeudi Olga Trostiansky, membre du "Laboratoire de l'Egalité" et par ailleurs adjointe PS au maire de Paris.
Selon le "Laboratoire de l'Egalité", une enquête exclusive réalisée par MediaprismGroup a montré que 7 Français sondés sur 10 souhaitent que l'égalité femmes / hommes soit au coeur du débat présidentiel.
Parité réclamée dans l'accès aux responsabilités
Le pacte réclame la suspension du "financement (public) des partis politiques qui ne présentent pas 50% de femmes candidates ... dans des circonscriptions éligibles bien sûr" aux élections législatives.
"C'est un objectif atteignable, raisonnable, qu'il est possible d'atteindre d'ici un an", a-t-elle insisté, à quelques jours de la Journée des femmes le 8 mars. La présidentielle de 2012 sera suivie des élections législatives.
Faire de l'égalité salariale une priorité nationale
Le réseau souhaite aussi que l'égalité salariale soit "une priorité nationale à l'image de la Sécurité routière, avec un plan de résorption des inégalités salariales sur cinq ans".
Il demande que les "temps très partiels de moins de 16 heures" soient interdits et le temps partiel subi, qui touche surtout les femmes, soit pénalisé via une "surtaxation" des entreprises.
Une réforme du congé parental et lutte contre les stéréotypes sexistes
Le "Laboratoire de l'Egalité" suggère aussi une réforme du congé parental et un rallongement du congé paternité "pour mieux impliquer les pères et ne plus pénaliser la vie professionnelle des mères". Elle demande aussi la création de 500.000 places d'accueil des jeunes enfants.
Enfin, pour lutter contre les stéréotypes sexistes, le réseau propose notamment une "formation obligatoire des enseignants, ainsi que des personnels des crèches et des maternités", des "animations et des cours" aux enfants, de la crèche à l'université.
Les clichés sexistes, "c'est un sujet sous-estimé, c'est presque tabou de dire que les institutrices ou les directrices de crèches transmettent des stéréotypes, et c'est très dur de lutter contre", a expliqué la sociologue Dominique Méda.
>> Le site du Laboratoire de l'Egalité
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