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Un référendum sur le traité européen? Le "non" du candidat Sarkozy fait polémique

Le président-candidat a exclu ce matin sur RTL de soumettre à un référendum, s'il était réélu, le nouveau traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance en Europe: "S'agissant d'un traité avec 200 articles, 250 articles, je ne vois pas la question claire." Un argument technique critiqué par ses adversaires.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

 Dans le camp de François Hollande, le député PS Jérôme
Cahuzac, "constate que Nicolas Sarkozy s'apprête à consulter les Français pour  savoir si les tribunaux de l'ordre judiciaire
et de l'ordre administratif  doivent être
tous les deux saisis en cas d'expulsion d'étrangers. Donc il veut  consulter les Français sur un sujet très
technique. Mais sur un sujet aussi politique que les traités européens,
relatifs à des abandons de souveraineté, à de la surveillance budgétaire, à de l'austérité,
à des sanctions dans l'hypothèse où les pays ne respectent pas cette austérité, je
constate que pour des sujets aussi majeurs il hésite à consulter le peuple
. Cela en dit long sur ce qu'est sa sincérité de candidat du peuple ."

Selon Marine Le Pen,  en excluant un référendum
sur le Traité européen de discipline budgétaire, Nicolas Sarkozy "fait
preuve de surcroît d'un grand mépris pour le peuple français, jugé incapable de s'exprimer
sur un sujet trop compliqué.  Rappelons-lui qu'en 2005, les Français
s'étaient exprimés avec une très grande clarté contre unTraité de 448 articles. Ce
Traité européen mérite pourtant bien sûr un référendum, parce qu'il cadenassera pendant des
années l'avenir de la France et des Français s'il est adopté. Si ce Traité
passe, il retirera à la France sa souveraineté budgétaire et condamnera nos
nations à l'austérité permanente."

"Les masques tombent sur la question européenne!"

 Pierre Laurent le numéro
un du PCF, composante du Front de gauche dont Jean-Luc Mélenchon est le candidat à l'Elysée estime
que "les masques tombent sur la question européenne ! Quand il s'agit de
choses sérieuses qui engagent la constitution nationale, Nicolas Sarkozy exclut
de consulter les
Français".

Nicolas Dupont-Aignan, le
président de Debout la République juge "inacceptable" le refus du
président de la République :"Nicolas Sarkozy nous
montre donc une nouvelle fois qu'il est passé champion dans l'art du coup
d'Etat simplifié. Etre le candidat du peuple c'est
faire suffisamment confiance aux Français pour les laisser maîtres des choix
qui présideront au destin du pays. Consulter les Français par référendum sur
tout nouveau traité européen ou  sur
toute nouvelle adhésion d'un Etat à l'UE, comme je le propose, c'est  permettre au peuple d'être responsable et à la
France d'être libre."

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