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"Revenir aux fondamentaux d'une République des territoires" : un huitième groupe se constitue à l’Assemblée nationale

Nommé "Liberté et territoires", il réunit 16 députés de tous bords, mal à l’aise dans leur famille politique respective.

Article rédigé par franceinfo
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Philippe Vigier, co-président du nouveau groupe de l'Assemblée nationale, "Liberté et territoires". (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Ils sont 16. Députés venus d’horizons parfois très différents, ils se sont réunis au sein d’un nouveau groupe, Liberté et territoires. Parmi eux, quatre élus La République en Marche (M'jid El Guerrab, Jean-Michel Clément, François-Michel Lambert et Paul Molac), mais aussi des anciens socialistes, des députés corses ou d’anciens centristes de l’UDI.

Ni dans l’opposition, ni dans la majorité

Liberté et territoires dit vouloir "porter les idées et les actions des territoires". L’ancien UDI Philippe Vigier le reconnaît : ce nouveau groupe qu’il co-préside est une mosaïque de députés mal à l’aise dans leur précédente famille politique.

On n’avait pas la capacité d’expression, de rayonnement, de visibilité et de porter des messages aussi forts qu’on le souhaitait.

Philippe Vigier, ex-UDI

à franceinfo

"C’est le cas des députés marcheurs, c’est le cas des députés centristes pour certains, c’est le cas de députés non-inscrits qui n’avaient pas les moyens aussi que donne un groupe politique", explique Philippe Vigier.

Parmi ces élus déçus, François-Michel Lambert est un marcheur critique, mais pas tant que ça, de l’action d’Emmanuel Macron : "Pour ma part, je suis un soutien d’Emmanuel Macron que j’ai soutenu lors des présidentielles et que je continue à soutenir. Mais par contre, je souhaiterais qu’on revienne un peu plus aux fondamentaux d’une République forte et une République des territoires."

En Marche ne craint pas d'hémorragie pour autant  

Après le départ brutal de Frédérique Dumas il y a un mois, quatre autres députés élus sous la bannière de la République en Marche rejoignent donc ce nouveau groupe. Ce n'est pas une mauvaise chose, estime leur ancien collègue Jean-Baptiste Djebbari. "Ce sont des gens qui ont porté parfois des positions qui ont brouillé l’action collective que nous menions. Je pense notamment au glyphosate. Je trouve sincèrement opportun le fait qu’ils clarifient leur position à l’égard du groupe parce que ça devenait parfois un peu compliqué."   Mais pas de risque d’hémorragie, le groupe est plus que jamais soudé, assure-t-on chez En Marche.

Le reportage de Simon Le Baron sur un huitième groupe à l'Assemblée nationale.

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