Un duel à distance à Nice entre l'UMP et le FN
Jean-François Copé, Henri Guaino, Nathalie Kociusco Morizet, Xavier Bertrand,… tous avaient fait le déplacement ce week-end à Nice pour participer au meeting de la fédération UMP des Alpes-Maritimes. Un meeting organisé en même temps, et dans la même ville, que les Journées d’été de Marine Le Pen. La majorité ne peut pas rester silencieuse quand "le Front national vient nous défier ", a expliqué Christian Estrosi, le maire UMP de Nice. Un contre-meeting auquel s’était même joint Dominique Paillé (Parti radical), proche de Jean-Louis Borloo, pour participer à "la lutte contre le Front national", s’est-il justifié.
Pendant que la présidente du Front national tenait tribune au Palais des Congrès, le secrétaire général de l’UMP appelait les quelques 1500 militants réunis au Théâtre de Verdure à " se méfier de ceux qui se drapent dans les étendards bleu blanc rouge mais qui ont toujours choisi la politique du pire ". En 2012, "ne laissons pas le FN tromper les Français et faire gagner la gauche comme en 1997", a mis en garde Jean-François Copé.
L’UMP qui a tenté d’afficher son unité à Nice, sans réussir toutefois à complètement dissimuler ses inimitiés internes, ni à éviter quelques fausses notes. Ainsi, quand le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, se met à critiquer le discours de Grenoble sur l'immigration prononcé en 2010 par le chef de l'Etat, estimant que, "sur la forme", "ce n'était pas une bonne chose", dans les rangs de la majorité, on fait "gloups". Réaction tempérée cependant du ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui préfère ironiser : "c'est un conseiller... spécial", a-t-il commenté dans le grand Jury RTL-LCI-Le Figaro dimanche soir.
Bien qu’en perte de vitesse dans les sondages cet été, le Front national de Marine Le Pen, toujours crédité de 15 à 18% des intentions de vote au premier tour de 2012, inquiète toujours. En déplacement dans le Gard aujourd’hui, François Fillon a également évoqué les dangers, selon lui, des extrêmes et des populistes. Ils "jouent et misent sur les angoisses, sur les peurs, sur les penchants les plus sombres", a dit le Premier ministre, qui veut à tout prix éviter "le vote protestataire".
Cécile Mimaut, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.